Jean-Jacques Bel : Histoire du procez entre demoiselle Cadiere et P. Cadiere Jacobin...

2. t Jna Sœur a o[é [e pr~f~ntcr à ell~ fous la forrr1e d'un 11ieu , cette aétion n' excédc t' elle pas le pouvoir d'un n1ortcl & fur qui fairez vous toa1bcr le foupcon d'une ii gr~ndc ia~pieté. :. C 0 L L A T I N U S. i':.. 1egard de la pot!!bi!ité de cette aétion, l'empire CJUC certains cfprits ont fur les ho111mcs ne l'établit q u ~~ trop , v 0 u) (Cd v cz co 1. n in e 111 o y q u, i 1 y a cu de tout tcn1ps des e::nchantc:urs qui font forr:r les 01r1brcs des ro~1b;_:aux, arrêtent le cours des fleuves & des ;iH:(cs , obfcurci1fent ccax cy , font paroirrc conJrne teints de {ang les autres > fc tranfporrent en plufieuri lieux à la fois , & prennent autant de nouvelles figu– res , conoiffent le pa!fé, predifcnt l'avenir , en un tnot dont ics prc!l:igcs font fi peu diff.:rents des pro– diges de nos Dieux qu'on pourrait les appcller les fi nges de la divinité • il ne faut Jonc pas dout~r que (1u·~lqu'u11 par de fcn1blablcs char1nes n'eut pû dere .. gl~r l'i ma gin arion de vôtre Sœur > &-- profiter de ce ten1 ps de c0nfL'.ffion à lui faire entendre CJ u 'un Dieu ,·eut l'ain1er > & co1nn1e on n'en vient à de 1Î l1orribles r·;: ilources qu, a prés qu'un an1our violent in ais inutile a épuifé tour es les autres, je ne crois pas que perfon– ne ne 1nerite 1nieux d 'ên.re f oupconné de pareilles horreurs que l'orgueilleux Tarquin, lu; dont l'a1nour tc1neraire pour vôtre Sœur a c1nployé vainen1ent juf– qu'1 cy tout ce CJUÎ n'était pas prefiige & qui laffé de fes peurfuires infn.:étueufes aura voulu fans doute faire · f uplée r les cnchanten1cns au dcfaut de fes char– mes . c'cll: ainfi qu surre fois lviedée vint à bout 9e l,indiffcrent Jafon ,_au reflc s'il f&iut une nouvelle preuve contre r-farqnin au delà de mes jufl:cs conjcc- 1 L . / ' tLn·es rap~ lez vous ce que ucrecc a chante apres avoir ordonné de vous retirer , j'en frifîonne, encore quand j'y penfe , elle a appelJé .T~rquin que faur·il de plus pour juŒifi.cr 1nes foupçons. L tJ C R E T I U S. Voµs ine dites là des chofes que je voudrais igno;p ier ou ne pàs croire contre lcfqllelles men efprit fe revolce vaine1nent , je commence à craindre d~ja plus sue vous ~ ·q·ue m~ Sœ~l: i1c ,fo~t la dupe de cc per· "l- c iij e-Médiathèque | Histoire Provence | YP_124

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=