Guesnay, Jean-Baptiste; Denys, de la Sainte Baume : Provinciae Massiliensis ac reliquae Phocensis annales sive Massilia gentilis et Christian [suivi de] Response a une lettre intitulée : Les sentimens de M. Jean Lannoy, &c. sur le livre que le P. Guesnay Jesuite a fait imprimer à Lyon sous le nom de Pierre Henry, & intitulée : Auctarium historicum de Magdalena Massiliensi advena

, .. .. 24 mefurc=rôient pas peue-d'he à me(me aülne qu~ nofire Marchand Lannoy" la repnration du Pere Gllef– nay. l'en dis trop, & plus que n'en peur [ouffr1r le ~1al de ,cœur, & l~ ~ouJeur de tC,fie qu'en reçon L:w– 10Y. En [e'lond lieu il peche par malice & pre[o~ptlon atte0~e, car Ilmge des pedonne q~I'11 n~a iarn .s veu ny praétiqué , & en parle feulement par ouy dire, & [edult peur-efl:re par quelques enlllCUX ~r mal– veillants ) qui dt la fa<;on de iuger propre :U~X. femmes ~ enf~n~, ~ de laquelle tous les .rag~s ne ~c dcf– fendent que par mefpris. Mihi Itutem pro mmsmo cft, 'lit a vobu ludectr aut ab hHm~no ~,te. En uodiem lieu, il [emble manquer de iugement & prudence s'enferrant IUY-~'nerme dans l'efp~e qUII .bnce conn e b praye qu'il pour[uit , IX. nous OllUre la pone pom J'aller attaquer dans fon fort) & mer ~ulom [es fOIt-lt t: fes & palluretcz qu'il deuroit: cacher tant qU'lI peur pour fon honneur, fous des extenemes ~pparel';:e, qui le colorent pour le moins deual~t le mc:nde de ql1e~qu7s tai~1ture ?e ~raue homme : Jne~'clf'bilü es ô homo in qUfJ enim ùedictu alterltm te 'PJum codmmM,eade emm age~ quI. Jud'C'M.Lors doncque: qUIl repro he: à MonGeur Henry qu'il dl: Pedagogue, & au Pere Gue(nay qu Il ne paffe pas fl o.ur vn bien grand pc-r– fonnage, il me donne iune occafion de IllY rel:uoyer l'œfteuf, & l~y demander reClpr?quemenr,Et tu 'PIÙ es.? Q.Hid dieiule te ipfo? Qgi eftes- vous de naltfance ) & pour qlll pairez-vous en ~ Ordre des [ages, &. hors de l'Ordre? 54. l'vferay(fans lay faire torr) de fa mefil1e regle , & quoy que ie ne l'aye iamais v~u ny cognell, ie refpondra y ainli qu'il m'a enCeigne: par vn ouy dire, & par le rapport des per[onnes , malS perfonncs cLoi. fies, perfonnes d'honnellf, de vertu, de qualicé , de conrcience , qui rom enudié affcz long-temps, & à Roüen où il a fait en bien pauure cltat) & mendiant fon pain, les premiers elTays d'e[prit: en [cs e(tlldc de Grammaire, & à Paris où il porte tom de fraifche datte, & de nouuelle eftampe le nom de M rmjielsr. En voicy donc mot à mot ce que i'en ay ou)'. 55. Monfieur de Launoy cfl: Normand de nation, & d'vn peti't village proc~e de ROlien (dom le i10111 s'cft perdu de ma memoire) & d'vne nai {fance fi il1cogneuë, que l'ont pOtlUOit douter auec quelq\le raiCon de lluel cofté il eft venu. Ce que l'on Cçait au moins d'a{feuré , eft qu'il eft forry d'vne naiŒlI1ce li baffe, qu'il n'auoit pour partage qu'v ne extreme pauureté, ce qui Vobligea n'emportant de fa mai (on qu'vn peu d'eCprit, de fe jerter dans le College des Peres Iefuites de Roüen , où il treuuoit [a nourritu Ie à leur porte, & [on petit entretien dans les ballicures des Clalfes du College, où il a porté la qualire -de Baliem l'efpace de cinq on fix ans. Ce qu'il petl.t e[pargner durant ce temps luy Ceruit pour venir iuC– ques à Paris où il trl:lllua quelque condirion fsn batTe dans le College de Nauarre. Son e[prit [c ddùe– lopant auec l'aage, il parut vn peu eil:udiant en Philo[ophie , & praéliqu:lnc diuerrcs per[onnes, il en– ua en cognoi (fance de quelque Doéteur de haute condition ~ Paris, qui luy permit l'entrée libre de [a mai{on & de [a Bibliotheqlle ,conferoit auec Iuy , non pOlir élpprendre, mais pour l'inftruire, [ur l'opi– nion qu'il auoit qu~ cet efprit donnoit eCperance de quelque cho[e de bon, & qui plus eft comme il [ça– uoit qu Monlieur de La.unoy n'auoit pas vne bourre bien garni~) illuy donna vne place à C, table, où tre.tuant qu'il y auoit dcquoy faire meilleure chere qu'à la fienne, il s'y arreftoit preCque auili [ouuent que tous les iours. Ce train a duré preCque dix ans: cependam il eftudi~ quelques années en Theolo– gie, apr s il s'attacha fort ~ la leaure~des Liures dom il y auoit abondance en cene Bibliotheque qu'il frequencoit, le MaiLhe me[me d'icelle prenant la peine de lt~y en donner la cognoHfance , de laquelle il fe [eruit apres comre [on bien-f.léteur, auec vne ingratitude fort noire, Jointe à quelque forte d'infideli– té de laquelle on pourroit parler s'ücontraim par [es mc[difances à f:mc les commemaires [m ce tex– te. Ce n'cft pas wut, (ol1~it bien-facleur rem:lrqua que plufieurs bons Liures manquoient en [a Blblio– theque,& quantite de ca)'ers parmy fes e[crits, feS' lieux comn1uns tous pillez,comme le me[me en a re– marqué des pieces cmieres dans les petits Liures que le Sieur de Launoy ~ fait dequis imprimer. Aples cela ie vous laitfe à penfer fi Monfieur rondit bien-faéteur auoit [ujer de IllY donner l'entrée de fa mai– [on. Ce qui l'obligea de fe retirer dans fa Ch~mbre au College de Nan:trre ,Ol\ il fir imprimer Vil vo– lant, contenant les faures importantes, les tran[pofiriom notables, & les fal1lfes citations du Lime in– titulé M(lrtJrol~g;u'm EccJefù, Gt/liCltnlC, dom luy.mefn~e dloit la cauLe. Du depuis il Cl prins vn humenr fi violante de critique ,qu'il en veut à tOut le monde, ainfi vous ne vous eftonnerez pas fi le Pere Gue(- ay à Ie(l'enty vn effet de [on humeur acre & mordante, qui attire la haine de tolH le monde,hors du P. s. n qui eft [on amy , & auec lequel il confere fouuent, & qui luy a fou rny ( dit-on) tOllS les Il)<:moir s de la difpute D~ duobus VJon;fiis , & de nofhe Macydeleinc. Au reftc, encor qU'lI demeure au Colle ge de.Nauarre,il n'cft pas pour cela Profeffeur, n,. ne 1-:1. iamais efié ) n'J.pllt profelTé ny eul( igné aucun [clence dans aucun College. Il n'efl: pas non plus Predicateur, au!Ii eft- ce vn meftier où il n'auroit p, . I~~m ayant fort mauuaiCe grace , me(jn~ dans des conuerfations particulieres , & n'ayam point de fJCI– It~e à par\er que pour m(:[dire : tOUt [011 talant ne confifie en ~utre chore qu'à fcindiquer & critiquer les YIUal1ts & les morts. 56. En vnc reprinfe de me[me di[cours , lors qu'on enuoya à Paris le Decret de l'Vniuerfité, & l'A r- re~ du Patlemem d'Ah: contre le Liuret de Launoy,intitulé Vijèj1tiJitio Di.f]!1iJiti{lnis de Magdttlma lIL.[– jil,mJi aduena. Vous ne [çauriez croire ( dit-on) le [enlible contentement que ces Menil urs de Pal i s ont tefmo,igné à la veu~ d~ cette piece,.m'alfeurant ~u~ le iour ne p;lfTeroit pas 9 u'elle ne fufl: imprimé::: en cet.te VIlle pour la dl~t1buer aux amIs, &. à quanme de perronnes de condirion, que le Sieur de L:lll– n~y ~lcque dans fe~ eCcms auec [on humem critique. On m'aenrretenu fouuent des [ottifes que cet Er. crlUal~ met en lumlere to~s l:s iours.. E:ntr'aurres,H compare vn traiété des Sacremens où Il monfl:re que la .m.atl 7 re & la for.m~ ordm,:ure de pluheurs Sacremens s n'eft ,pas d'il.lflitntion dilline, que 1'011 Ce pouuoit: fermr d ~.l1tres m~tle[es & d autres. f~rmcs, au.ec le mermc effet defdHs Sacremens, & ql1anciré d'autres pro~oG.tIons qU.I choquent le Centlmem commun. Il:l encot es en main vn traité de l'office, ou Heures ~anonlales, où Il taCche de preuuer ql1c-l.a charge de reeiter l'Office n'dl: p:ts d'obligatioll,m3is de deuo– Eton feulement, Dans vn autre traité du celibat des PreUres il monftre que ,e n'cil qu'vne {impIe deuo- lOn e-Médiathèque | Histoire Provence | YF_038 (3)

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