Guesnay, Jean-Baptiste; Denys, de la Sainte Baume : Provinciae Massiliensis ac reliquae Phocensis annales sive Massilia gentilis et Christian [suivi de] Response a une lettre intitulée : Les sentimens de M. Jean Lannoy, &c. sur le livre que le P. Guesnay Jesuite a fait imprimer à Lyon sous le nom de Pierre Henry, & intitulée : Auctarium historicum de Magdalena Massiliensi advena
" t ~ • \:'fil lUrq~lC'S ~ ce qll'i~ aye fa,it fec; prennes, produit res AUtheurs, vous le yerrez plus dtOIlIl~ & plus p ~~e"ux .qu vn forçat cod~mne pour c.ent & vn an à la Galere.De plus)examinollS s'il dl vra}' (lue tous nos E!Ll1l1310S de la l:Jgdelclne aycl1t frt11S rom c qu'Il en ont dit des.Aétes dt: S(c. Marcelle. Les Papes Pl v. CI:mem VItI: Panl V. Vrbam VIII. en leur Bulles d'aprobanon du Urcuiairc Romain, où nous II– t~ns. qu S.. lVbgdelclI'e dt vCI:uë à ~<\.tG Ille,) di~enr qu~ l,es Doételll:~ à:qlli ils allaient donné la charge d~ l. cogllodh~ ~ reformer ledlt Ere\ll~mc ) n :\UOIenr plllfe leur cognoillallc' que de plus anciens Bre– llLllr . des E:>lJt s de Romc. & des vieux l111.llu[cripts de la Bibliotcque V .l[Îcanc. & d g Authcurs au– th ntlques :Iyanr r jecré tout ce que Ce trenuoit d'incertain & d'a po ryphe. Launoy dIt le contraire, & anelte qu'Il Ont pris rout ce qu'il en onr cCcrit des Aétes apocryphes de Sre. M:ucelle. Qgi a men– ey de~ ?eux '. ollics Papes, ou Iean Lau~oy? Gregoire XIII. fic re~~gnoi{he & reformer le Malq wloge RO~laJr). qUI poree touchant la Ma.gdelcme, le merme que le BreUlalre , & marque en [,1. Blllk l'aLloir fait corr~ger • P cr viroJ eruditfu , 4d./idem hiftori~ qu~ rerum geJl4rum per{otlflnml Locorum temporum 'lIerit4te commetJtYlIldlJibitiJetiarn'lleuejiioribttscodicibuJatqueemend4tÎoribuJ. Le P,lpe dir que ce qui ea dans le M~.rt '~'olog~ a elle trié par des gens doétes. & tilé des manufcripts plus CfJLreaS & anciens. Launoy dit qu l}S 1 Ont [Iré des Aétes dc Stc. Marcelle. ~i a ment y des deux à yoltre aduis , ou Gregoire XIlI. ou ~a.l~re lean? Baronius clèrit dans [e5 Annales. & ailleurs) de noftre Magd 1eine. ce qu'cn dirent le Ere– UJalle & M rtyrologe Romain, & le confirme par ce qu'il en auoit apris de la leéture d'vn :mcien & ~e~x m~lll~fC[Jpt en la Biblioteque Vaticane. Launoy dit hardiment que Baronius a ment y • & qu'on na 1.amals /çeu que la Magdeleine fur venuë cn Prouence, que par les Aétes de Sœ. MJrcelle. Les Sor– b~lllltcs Gencbrard ) Demochares) Binius De SauiTay)toUt l'Ordre Venerable des Freres Prcfcheurs) [ou– {hennent par eCcric no{he opinion. & la fondent tant [ur la tUdit!on , qu'aUtres preuues autcnti– ques que nous auons veu cy-de/Tus. Launoy dic qu'ils am prins rout ce qu'ils en efcriucnt des Aél:es de St • Marc Ile. En bonne foy à qui croyez. vons des deux? l'adjoulte que Launoy parle de ces Aétes à l'e– fruUl~Y) de mef1nc que eeluy qui diroit que les Peres ont prins du Vita Chrifli) tout ce qU'lis ont dcrit ~ Ielus· Chrilt: car ne l'ayant iamais veu ny leu) il ne pem Ce purger d'Yn euident menfonge. quand Il a/TemA effrontément que tout ce que les Authcurs efcriuenr de no(he Magdeleine) ils l'ont prins de cer apocryphe de See. Marcelle, ces Aétcs ne traitent pas la millieCme parcie de ce que les Efcriuains en publient, & d~ (onte les prcllllcb que i\~n ~y appo~té cy-ddfus) vous n'en verrez non plus dedans ces Aéte gue dans l'Azore de Mahomet. Coml11em dont peut-on auoir puifé d'iceux ce qui n'y elt p.as? En G·c.ondl1cu,fi ces Acres n'ont crté publiez que depuis cinq cens ans) nous auons quantité de memoires ql1l courent en dmers fiec\es parddfus cinq cens ans, d'où s'enfuit que tout ce qu'on treuue de noltre l\1Jgdeleine en Pronence n'efl:pas prins deCdits Aétc:s de Sre. Marcene : & pourquoy donc les Aurheurs rec~ms qui en Ont efcm: & en efcriuenc afl:eure, ne peuncnt p.1S cirer 1 ur cognoilfanee plmofi: des me– mOIres de plus vieille datte) que des aétcs de Src. Marcelle? 3'· Le neufuiéme plus malicieux & artificiel qU'li n [embl pas, dit en la page 4, que l'vnique fujet de fon Liurea efré de preuuer que la Magdeleine el1:oit morte & enfeu Ile à Ephefe. CeCl: e(hc fourbc, & donner le change: car fon principal bm n'efhnr que d'introduire l'erreur qu'on amibuë à Gregoire de Tours. & Seuere Sulpice ).qnand ils efcriuenr qtle la Foy n'clt venuë en Franee que l'an 79. du [econd liecle) & le 17. de Marc-Aurele Empereur: quoy qu'en fair d cetr propoGtion que i'ay monCl:ré & monCl:reray cCl:re faulTe ) ie dis que Launoy ne peut alfeur l' [ans menfùnge que l'vniql1e [ujec de fon li– ure aye efl:é de preuuer que la Magdeleine foit m-orte à Eph [e. Le (ilcr d'vn Liure doit efire comme le Dieu A perruhrius qui ouure la porte aux Leéteurs pour entendrc d'abord par vne c0g:10i({ànce enuelo– rée routes les l11ariere s qui fe rraiétent au dedans: Ou comme parle le vieux Inrerprere d'Hipocrate nom· mé Palladius, Il doit dhe Cemblable aux lampes des FolfclYcurs pour efclairel les obCcurircz des rout~s & chemins qu'il y hut prendre.Tous les tiltres dts Liures de Launoy ne portét rien moins que le [ujer qu'il nous propo(e.Celuy du premier efi,DecornNitio Lazari, Mpmhlf,& MagdaLenlf. ad1tclu in GalLi.u,t:!J"C.Preu– uer que le Lazare &: la Maadeleine Ca fœur n'ayenr iamais d'té en France,& qucnous n'y auons oy part ny quart de leurs reliques. ce ~'efl: pas prenuer qu~ la M::gd leine foit morte à Ephere:car la Magdeleine .d'E– phefe pOLltroit eltre autre que celle de PrOUellef'i ou bien comme nous dirons,on pourroic aux deux lIeux auair des l'cliques & memoires d'yne me[me M.~gdelcine. Mais Launoy veut opnialtremem pedi.lader anee Caluin( qu'ù fuit en ce point)que la Prouen(e n'a iamais veu les perConnes du L. zare &. de la Mag– deleine, ny eu de lenrs reliques. & con[equemmcllt il enuelope rome la te1igion & deuotioll generale de t:e Pays en des Coupçons & craintes horribles de rupern:ition~& dans des rifécs & 1110cqueries Gue n~us lançenr les Huguenots) de nos plus [ainB:es & [~créts ~erel11~11les. Il renller[e liefb.c de toutes l{'~ Egl1fes de Prouence. Il les fait naitre des progel1lteurs lncertalnS ~ 1l1cogneus. Il proph.me les ChaLlê ~ de tou– tes nos reliques qu'il ne ve nt eCl:re remplies que du ll1cnfonge , & v.uides dc la vcrtté. Il. ne pretend apres cecyqn'à vne detolaeion generale des Eg\i[es de tou.re la France, amfi que mun~re claIrement Monfieur ~enry en la panle 2..de [a Refponre)nomb.5). & pentane nous flatt~r & endonnlr ell nos malheurs , ~fe bIen mentir fi impudemlinent,& publier que l'vnique CUJet de fes LIUres eft Je preuller. que la Magdelel~e eCl: morte & enfeuelie..à' Ephefc.li redoUte & a bien occaCion de l.Llind~e, S'Il a l,ant rOlt pe~ d,e bon ~rpnr> le traitement <l-ue-reSeur à Paris MaiChe Pierre ,du ~ugnet , apr~~ ~u~lr choqu,e & de(~blIg,e crJf?1llcll~; ment toue le Clergé de France. Vous rçauez. l'hlftom: en Ca ftarue 'Jehcule poree dans 1EglJ[e de Naft 1 Dame de Patis.VCll1S voyez l'j(fuë de Ces fougues enragée.s pat ce monum nt e(erne l qu'on lu}' a ?reffe. d'infamie> & deshonneur. Launoy ne cardera pas ( à ce qu'on dit) d'en voir bien-loft dans les ~g~ICes de Prou~t1ce qu'il des honore fi impudemment, Cemblable trophée dc [on audace) & for~en~e remcnte tres· P uni(fable. Cefl: aux Magiftrats • &-Cenfcurs EcclcGafl:iques, d'en prendre plus pamculJere cog~ol~an- . . l "d J D" " ra les llI!bce ce. & vfer de ces rigueurs conllenable$, ou s en ~e_l11ettre :il. a proul ene Iole leu qUi JUge deshomme s quand il prendra fon temps ~ [aCall~l1. b ; e-Médiathèque | Histoire Provence | YF_038 (3)
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