Guesnay, Jean-Baptiste; Denys, de la Sainte Baume : Provinciae Massiliensis ac reliquae Phocensis annales sive Massilia gentilis et Christian [suivi de] Response a une lettre intitulée : Les sentimens de M. Jean Lannoy, &c. sur le livre que le P. Guesnay Jesuite a fait imprimer à Lyon sous le nom de Pierre Henry, & intitulée : Auctarium historicum de Magdalena Massiliensi advena
14 Bofon, & ron Lieuttnant & General (rarmée s GuillauffiC Beraud fils d'Hugon Marquis d'Italie, Sainél Louys Archeuefql1c de Tholofe & 61s de Charles II.Roy de Sicile. René PrillC~ de Sauoye, Gerard Ill. Comte de Rouffillon , René de Luxembourg, Anne de Dretaigne Reyne & femme du Roy Charles V11 . Roy de France,Y[abeau d'Ea Duchclfe de Mantouë , & qll:l.mité d'amres Nobles & [Iches perfonnl~, qui par les fondations qu'ils y one fait, & multitude des offrandes & pre(ens qU'Ils y om l.dfé , en L.1~,il rcries, ornemens d'Autel, habits des Prdhes, d'Alcnatiqucs, Ch.lppes. Pluuianx, Aube$, Tuniques, 1:n– cenfoirs ,Baffins, Coupes, Chandeliers, Lamp-es d'argent, Imag~, Lames de Bronzes Marbres, POl phy– res, ont graué à la poftericé des monumens inefFa't~bles du grand. eft.a.t qu'ils faifoient de ces reliql1 s. Toutes les nations Chreltienne~ indit{; rl!mmem, Il1fques a la Chmol(e , enuoyent des pterems, &: font vn parriculier honneur à toures les appartenances de la Magdeleine de Prouence, aqx lirncmes du bois de fa ftarul:, am, cailloux & petiles pidres su rocher qu'elle a lànltifié par l'attouchement dt: fa pel Cun– ne : à la cire qui bruf1e fur fes Amels J à l'huile de fes Lampes) iuf'lues à la reprcremation de fa RH me & de ron Defert ,qui eft fi chere, & e fi haure eftime à tons les Crcftiens , qu'il n'y as ie ne diray p:lS Royaume, ny PrOllince , ny Cit~, mais non pas meCme le moindre petit hamean , ou rnairon de villa g , qui ne porte en fiS paroirs l'Image d'vne Magdeleine nichée & gi[antc dans la roche, ou eltl1~e pn les Anges iufques au fommet de la montaigne : Ses cheueux ont cftc: eftjm~z des prefens dignes de Ro\ s, & quand les Papes, Empereurs, Euerques, ont recouuerc 'luelque particule, Oll pouillere de [e~ o~ , il l'ont enchalfée dans les Diamans, ont drdfé des buffets tour expres dans leur Chappelles domefrl'lu(:s) ont bafty des Eali[es,& infiirué des feftes particuliere5 en f..llleur de la rranlhtion de telles reliques. li. Daller ;alllten~nt rcuoquer en dame cene verite: apres plus de fcize cens ans, & defmemir tOll– te l'antiquité, c'efi fe definentir [oy- meG1,e ) & combarre le Cens commun quoy que l'experience nous en– feIgne que par vne mal-heureuCe dCl11angcifon de vanitt qui s'attache volontiers c6me,vne teigne ach:.u– née, à l' (prit de:S-iculles gens, naif[ent tous les iours des critiques & bIzarres dans le monde, ou plmüll) fi i'ofe dire: mon fentiment) plufieurs defirenr paroi!l:re tels) parce que s'dhns apperçeus que qnelql1cs per[onnes de marque lX de credit poroient la beauré de l'efprit à des propo{itions extrauagamcs ) temc– nires) & fcand;lleufes, fe jettent à l' a.ueugle , mais volontairement dans l'imitation de ceux qu'ils om vantez en qualité de b~ns crprits, & pu vne affe&ation pernitieufe fe per[uadenr que c'efi l'vnique mo~ yen de fc rendre recommandables, de façon qll'ils ne s'eftudiem aujourd'huy plus ardemment à chore du monde) qu'à controuuer de5 propolirlOl1s ef10ignées du Cens commun) & de la religion de nos an– ceftres. lis font comme les Japonois qUI fe noircillènt pour eftre remarquez, & Dieu vueille qne cerre demangeifon prejudiciable ne [oit fuiuie de la myne entiere de la pieté, comme il eft ercheu aurrefoi en la nailhncc des herefies, & que ceux qui ne (Ollt que contredif.1ns aux principes de la Foy que par <:ontenance ,ou par affeél:ation de beaux eCpries, ne le deuie~lI1cnt en effer. r~y apris vn vieux Apologue touché par Pindare, comme ,'dl: vne grande imprndance que de Ce bander contre le fil dt l'eau: allffi efr– -<:e bien [ouuent vne grande remerité de s' oporer au flux des opinions humaines sen quoy(dit- il)on ne peue -cfperer autre j{fuë qu'yO ererne-l deshonneur,ny plus I~y moins qu'vn pot tie terre qui hune vne muraille ou quelque rocher, & de propos ddiberé s'en va froncr à icelle pour effayer fes forces, car il ne peur e[– perer autre chofe d'yn rel cOIl)bar que d'en forcir en mille pieces. Ce que nous auonS efprouué de nos iours en la perronne de deux ECcriuains ennemis jurez contre les traditions, veneratioQs des Sainél:s , & ceremonies de l' Eg1ife ,parriculieremenr cODtre l'approbation & culte de nos reliques de la Magdelein~. 1: dis deu~ Efcria-ains ~ non ~lus : car li bien q~elques.vns par quelque gli1fade de plume, & p'H~Y d aur.res dl[cours om faIt mentIon de quelques reliques de b Magdeleine hors de Prouence ) neanttnOllU publier des traia:c:z , former des difputes, foufienir par eCcrit opiniaftremem que iamais S. Lazare, Ste. Marthe, Ste. Magdeleil1e ayent abordé, demeure) lai!lë aucun depofi. de I(urs facrées reliques en Pro– uenCCj perfonne iufques à maintenanr , hors de Iean Caluin & Iean Launoy, n'auoir voulu ny oré cho– quer en ce point tome l';mriqllité, donner du fcandale à tonte l'Eglife ,& mettre dans la confufion leli foibles efprits qtli oferont dourer de toUt ce que l'Eglife lem propo1è de venerable & receuable en fait de Religion, s'il eft permis à chafque particulier, quoy qu'ignorant ou impie, de iucrer de ce qu>dle auroit ja dbbly pour infallible )& ordonne pour regle alfeurée de la verire:. b .,. Ces deux Efcriuains fe [om bandez contre la creance qu'on a, & l'eftime qu'on f:loir, & le cuire qu'on rend a n~~ reliques de la Magdeleine,& fom rous deux: en ce point efgaux,leur de1fein efi COrnml1:l, leur delir permcleux, leurs rairons ridicules, leurs inuentions chimeriques, leur icrnorances infuppo' ta– bles. Le 1. en traite en deux lieux au rapport de Bellarmin en [on Liure des Reliq~es, fçauoir dans vne opuCcule particuliere intitulé AdHertilfimmt des Retiques, & dans vn autre [emblable in[cript, 7Je refo,'– m4~J., E,ccleji, n"eflitAtl, Iean Launoy pour encherir p;lr deHLls fon maifire en ce point, en a eecrit t[(lis petIts cayers, ou plutoll: vn feul cayer par trois diuerres reprinres à fa faç-on: car des difcours de ce bon homl~.e, il en efi comme da~ banquets des pauures Cabareftitrs,qui ne Cement iamais que la me[l1le vian– d.e qu ais ont oftée de table, qu'qy qu'auecquelque: diuerlité d':.\pareille mefil1e qu'ils auoient feruy au 012– tIn ro~Ys le feruunt au [oir bou·tHy,.-puis traiGlé par les cendres. Tels font les difcours de Iean Lumay ell Ces trol,S cayers c?ntre la Magd leine,propofanr IQS obJcébons en fan (econd & troifiéme cayer qu'il auoit propofe au premier, fi ce n'eft que de fades & degouftal1tes qu'elles efioienr au premier, pour les ren– dre au [ecand de plus ~a~t gouft il les farcit dlu fel, du fïe1,du vin:li.g rc )d~ men[onges,~ calomnies concre le P.Gllefnay,& quantlte de per[onncs fignalees en verru & doéhme) amfi que monfire Monfieur Henry cn fa refponre. Cedernier & rroiliéme cayer n'eft qU'vn lambeau recuit des deux premiers,auec vn chan– gement de lan.ga~ e: car e~ant venu au bo~t \c.i~ fan Latin, ql~OY qu'il Cc dire fçauane) & meublé des trois Lan~ues de Pdate,Hebra,ce, Grue, & LAtme, Il parlefrançolsen CeillY-CY vClOt neantmoins de rndiNes pel1[é~s & mefmes citations,fi ce n'eft qll'aux deux premiers il dit & tranche netremem qu'il n'ya a point de: rellquei de S.Laz:nesSt~.Marthe, Ste. Ma~dcleif1e 11 Prollenc~ • & que le mieux fcroit de cor iget cet abus e-Médiathèque | Histoire Provence | YF_038 (3)
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=