Guesnay, Jean-Baptiste; Denys, de la Sainte Baume : Provinciae Massiliensis ac reliquae Phocensis annales sive Massilia gentilis et Christian [suivi de] Response a une lettre intitulée : Les sentimens de M. Jean Lannoy, &c. sur le livre que le P. Guesnay Jesuite a fait imprimer à Lyon sous le nom de Pierre Henry, & intitulée : Auctarium historicum de Magdalena Massiliensi advena

5 Minuce, Ammoinc, Gregoire Thaumaturgl1c, S. Zenon,& Arnobe [ont attachez a cefuter les Gentils, & à ddfendre l'aurhoriré de l'ECcriture. S. Cyprian, & Denys Alexandrin, ont combatn quelques he– relies. l'adloufte les perres grandes & deplorables que fit \' Edile aux quarre ou cinq premiers fiecles lI par les Ediéts de Diocletian, lulien l'Apoft:lt, l!c autres Tyrans) qui ordonnoient fous des peines tres griefues de rechercher tOUS les Liures des Chrcftiens pour les brnfler en place publique. EUlebe le dit aulollg en [on Hifl:oire Liu. 1. Chap.2..& 3 . .Q!!andodùtinM & p,nElM [criptt1rM medio foro in rog1tm im– pofitâS octfLü nlJflrû a.fpe:âmtU. Cc que vous br z encores chez Arnobe,O~tat Mileuitain. S. Auoufiin traitant ~u Schi~me des Donatiftes fur la tradition des Limes Canoniques que l'Eglife deffendoit, fi que peu de plCceS qUI pour lors efchapcrent les mains de ces facrileaes) pourroient aujourd'huy 1I0US four– nir des rcfmoignages authentiques pour verifier nos traditions &. cOllftumes. Baronius tr::lÎte doél:emenr, & n'oublie rien fur ce Cujet au Chap '3.de [cs Pre1udes,fur le Martyrologe Romain. La tradition donc– ques cIl: vne prenue qui a fa creance & vertu particuliere à per[uader independemment des Efcritures. En la loy de n:HU:'e par l'efpace de deux mil ans depuis Adam infques à MoyCe qui fut le premier Au– t~eur des Ercriturcs fainél:es ,les fide1les n'apprenoient p:lr autre voye le culte de Dieu, & ceremo– mes de .la Religion que par la [eule traditiue : & deux mil ans apres pendant la Loy e[crite, depuis Moyre Il1rCJues an Fils de Diel1,quoy que les Iuifs eu{fent l'vfage du vieux Tefl:ament , neantmoins plu– fieurs fidellcs parmy les Gentils n'cftoient reglez en !cm doéhine & maniere de vie que par les tradi· tians. S.henée dit que quelques Chreftiens de fon temps meCrlle, viuoi~nt tres-bien & en bon Chreftien fans vfer d'antres enCe1gnemens que des traditions. Tertullien:lu Liure de la Couronne ou Soldat,Si' le– gem pofiuJM flripturam nu/Lam r~peries, traditio tibi protenditttr auarix. . 7. En clernier lieu i'~fl:ablis pour fondement auec Bellarmin Tom. J. Liu. 2. des Reliques Chap'3' le Doél:cur Cocius en fon Threfor Catholique Liu'5. des Saints de l'Egli[e , art. 6. que les plus puif.làn– tes. & alfeurées p~euues à defcollmir les vrayes reliques d'auec les fauffes,fe doiuent prendre de [ept ou hmél: regles ,qui ieruenr de guide infaillible aux Theologiens parmy la meflée en leurs combats contre les Heretiques & Infidelles. La premiere fe prend de l'authorité de l'Eolj[e & approbation du Pape, pal: b. declaratlon ou Bulles exprelres.La Ceconde des Decrets des Conciles ~ant Generaux que Prollinciaux. La troiliéme , des t fmoignages cles Peres & Hifl:oriens qui foient [ans reproche, & de la plus haute efrime & repnration en leur rang. La quatriéme , des miracles faits p:lr la vertu des fainél:es reliques en la perfonne des fupplianrs, que Dieu [ans doute ne feroir pas, comme Bellarmin remarque, fi elles ell:oient faulfes , Dieu deCagreanr le culte de telles reliques. La cinquiéme, des changemens & opera– tions extraordinaires qui arril1em par fois ez reliques mefi11es ,leCquelles ne [eroient pas capables de faire par leur feules forces. On voir en l'Eglife M;l jour de Naples vne fiole du fang caillé de S.Januicr martyr) fe fondre & liquefier miraculeuCeJ;t1l1l1t toutes les fois qu'on l'aproche de la Chaffe où dl le Chef dudit Martyr. La fixiéme, de l'Inllenrion des reliques faite par des reue1ations particulieres des Sainéts ,des Anges, ou de Dieu immediatemenr , qui deCcouure en certaines occaGons aux perfonnes deuotes, les lieux où ldèlites reliques efroient cachées, & affigne les marques pour les difl:inguer.S.Lu – cÎen Preftre raconte en vne de [es Epiftres, que la nuiél: d'vn Vendredy noiGéme iour de Decembre àormant dans le Presbytere de Con Eglife, vn Venerable vieillard s'apparut à luy rellell:u d'habits Sa– cerdotaux , qui luy commanda d'aller treuuer Jean Euefque de Hierufalem pour l'aduerrir de chercher le corps de S.Ell:ienne premier martyr, Gamaliel) Nicodeme, Abibon ,qui eftoiem: cachez tout joignant vn hameau qu'i1111Y monftra à [ept ou huiél: lieuës de HieruCalem ,afin de les mettre en vn lieu plus de– cent, ce qui fur fait du temps d'Honore & Theodofe le jeune ron nepveu , auec telle celebtité, que l'E– glire encores all)ourd'huy le ; .cl' Aoufl: en Colemnife la Fefte. La Ceptiémc, de la Tranfiation des reliques d'vn lieu en yn autre en Ordonnance de ProceŒon aenerale ,tout le peuple marchant en prieres fous la conduite du Clergé. S.Gregoire au Liu'3.Epiftre~. d'eCcrit la tranOation des reliques de S. Pierre & S. Paul du lieu où ils fment martyrifez aux Catacombes, & de là au Vatican & au champ de l ucine fur le chemin d'Ofl:ie Corneille Pape, & Ruffin celle des reliques de S.lean-Baptifte , dela Palefl:ine 2 Antiochel S.Chryfoftome de S.Babylas, Sozomene,qe S.Meletius Antiochien,Theodoret de S.Chry– {oaome, Euagri1l5 de S,Ignace tranfporré à Antioche du remps de Theodofe le jeune. La huiél:iéme:J dulicl1 de la [epulture, li on trcuuoit des reliques enfeuc1ies foubs des Autels, ainfi que S.Ambroire rapporte en s6 Exhorrati6 aux Vierges,des rcliques de S.Vital & de S.Agricol, & ailleurs de SS. Geruais & Prothais,en vn Epifl:re qu'il eCcrit de l'Inl1enrion de leur corps.La ncufiéme,des cierges & lampes qu'on Fait ardre deuant leur tombeaux, appendus aux murailles & colomnes ou aux voutes de leur Chappelle. , 8. Ces veritez ainG expofees,nous feruiront de montoir pour palfer plus auant) & comme de premicre couche pour imprimer dam les eCprits les preùues de la venuë de la Magdeleine en France, que le Pere, Guefi1aY & MonGeur Henry ont deduit plus amplement. . 9. La prcroiere Ce prend de la tradition receuë & confirmée par l'aurhotité de l'Egh.[e en forme de commandement. le poCe le fait au vray,comme il eft attefté par Baronius, par BellarnJ1I~, par tous les Hill:oricns & Interpretes de l'E[crirure qui ont efl:é iu[qucs à prefentjper[onn s [ag:s,cfems pofez,bons itlgcmens,incap~bles de tranfport ou de rc[uetie. On eItime tradition ce que l'Egl!fc enteigne & praéH– que en ceremonies ,quoy qu'il n'yen aye point d'eCcrit, & ncantmoins cft tel qu'autre n'en pourroi~ or– donner, ny obliger à aarder que l'Eglife fo)'-mefmc. C'efl: la reale qu'en donne S. Augufl:in au Lll1.4- u ;:, 0 r . h l' contre tes Donatifl:es Chap. 24. Sur ce Bellarmin Tome 2. Controueae 1. LIll, 1. Cap. 2.. appo~t~ ~- xcmpl~ dll CareCme que l'EgliCe obferuc par tradition, n'e? ayant aucun c~mmandement d~ns 1Efcrt– turc [all1tte,& le garde en forte que ntll autre l'eull: peu obllger a garder qu elle·me[me.Ou bIen .cotnme dit S.henée au Liu+Chap.,. nous deuons renir pour tradition Ecclefiaftique ce que les Eghfes rtenn~nt: pour rel, qui ap.\1t eflé efl:ablics en diuers lieux du monde p:lr les Apoftres ou DiCciples de I.e~L1s' Chrlft, nt continué jL11qucs à nous [ans inrcnllption, d'dèrc gOllllernées ar leur [ucccifems ~- kgltlmcs Eucr- 1\ 'lu S e-Médiathèque | Histoire Provence | YF_038 (3)

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