Guesnay, Jean-Baptiste; Denys, de la Sainte Baume : Provinciae Massiliensis ac reliquae Phocensis annales sive Massilia gentilis et Christian [suivi de] Response a une lettre intitulée : Les sentimens de M. Jean Lannoy, &c. sur le livre que le P. Guesnay Jesuite a fait imprimer à Lyon sous le nom de Pierre Henry, & intitulée : Auctarium historicum de Magdalena Massiliensi advena
A MON SIE V R, MON S lE V R, FRANCOIS DE MONTAGNES, Prefixe & Doéteur en Theologie, à Paris. ONS 1 E V R. 1. l'ay receu la vonre datt~e du quinziéme Ianuier mil fix cens quarante.. fept, quelque temps apres vofrre arrinée à Paris, qui me donne aduis qu'on luy a fait voir & mis en main ce petit cayer François que vous m'enuoyez. ~iiiY'~JI\., .\ , _ imprimé & intitulé Les jènt;mens de M073fieur de LlI1moy Dofleur en Theo- - , lr;gie de lA faculté de Paru, fur le liure que le Pere Guefnay Ie[uifre a fait impnmer à Lyon fous le nom de Pierre Henry, intitulé AuŒtrium Hifloricum de M~d"len" Maffi– lienfi adut1ta, &c. Il n'y a pas plus d'vn mois qu'vn de mes amis m'en donna les premieres l1ouuelles, & &u Pere Gue[nay Iefuifie, qui n'ignorant pas que quelques perfonnes qui l'ayment & honorent à Lyon particuliercmenr, & à Grenoble, l'ayant veu & fort peu el.1:imé, ne luy en ayant point ef,rit, a re– cogneu par .leur lilence le iugement qu'ils en faifoient , & en fuine ce1uy qu'il deuoit faire d'vn difcouri ft plat, & 11 mal agencé, qui [e decrediteroit de foy-mdille, fans qu'on fe mit en peine d'y refpondre; Neantmoins parce que tome perfonnc qui traite en public, dl: oblig~e de rendre compte, voire de fes penfées & iufl:ifier me[me [es bonnes aétions, felon le dire de l'Apol.1:re, lors que pour la publication de l'Eual gile il Ce confeffe redeuable aux hommes fages & à ceux qui ne le font pas: & que la renom– mée, aJffi delic~te que la prunelle des yeux, ne peut fouffiir les pailles & fefius des plus petites calom– nies. le n'ay pas creu efire temeraire fi m'cfcanant Vl1 peu des loix du filence & de la moddHe dl\ Pere Guefnay ) ie me donnois la liberté de vouloir [ecoüer cette pouffiere , diffiper ces noires v~peurs) & re– mCHre en mefme luChe l'Hil.1:oire & la deuotion à nofl:re Sainéte Magdelaine, que la verité, & l'Apo– logie etudit P re Gue[nay concre)es critiqucs ,luy donnent auec tant de fatisfaétion & contentement du public. . 2. Ma remerité ne pourraie eare qu'auec auantage, puis que le fui t que ie veux traiter addo~,It ma ,hardieiTc.) & declare mon innocence: car e[criuant des poinéts de la Religion,& de la veneration des .rall,él:c~ ~'~liques recogncuës & apprauuéei par l'alithorité de l'Eglife) on ne fçauroit trop) ny mefmes affc è. les clpmer des herelies & cootraditiol1s, que l'ignorance) ou la malice leur oppofe. C'cft vl1e Wllnte iniurieufe de fe laffer par la multitude & importune reifource des attaques d'vn ennemy. lamais le monde n'a. peu lalfer le Soleil quelques grandes vapeurs, ou quelques exhalaiCons qu'ill~m: aye cnuoyé d'icy bas; au contraire c'eft de là qu'il prend occalion de former [es mereorcs, de .produlte les foudres & carreaux, qui rendent toûjoms redoutable fa puiffance. lamais Cefar ne pha fous l,e fais, & le courage d'vn Alexandre ne (è monl.1:ra iamais plus fort & inuincible , que quand apres auou: elfuyé les trauaux & perils de tant de fanglantes batailles en b conquel.1:e de l'Vniuers on l~y pal4e de plu lieurs autres mondes. l'adioul.1:e que les obligations perfonnelles qui m'attachent au ferUlce d~ Pere Gtle{l1ay qu'on veut calomnier, font li conliderables que ie ne [çaurois m'cxemprer de ce deuoll: que ie luy rends, [ans iniul.1:ice) & ce d'autant plus que mes pour[uin:es fe terminent à combattre vn aduet– faire qui tient plus du Renard que du Lyon, plus du feu volage ou exhalaifons fades & enRamlU~es, que ~u Soleil ou des Efloileli. ECprit vagabond & libertin, qui s'accroche par cout) qui entre en toll~es maueres, & en toutes difficultez,& n'cn peut trcuuer l'i!Tuë comme petits oy li li ons engluez, NanfU ,.n– fjHicuu erÎt. Cc fc[()it vne ceffion honceufe que de le laiifer dans le champ de bataille les armes en lualO Il n' •. den li airé que de cacher vn ver luyfant, ou d'abbam: fa pre[owption fi on le prefente feulement à la danf~ du iout. a ~ ;. : e-Médiathèque | Histoire Provence | YF_038 (3)
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=