Louis-Joseph-Marie Robert : Histoire de Sainte-Tulle

HISTOIRE subjugués, les regardaient néanmoins, comme les gar.~ diens les plus sûrs et les plus vigilants des Alpes e't de l'Italie, conlre J"invasion sans cesse menaçante des Gaulois. On ne peul méconnaître aujourd'hui que la fonda– tion de l\Iarseille, sa rapide prospérité, ses vastes pos– sessions, non-seulement sur le lilloral, mais encore dans l'intérieur des terres, n'a~ent préludé à la civili~ ~ation première des Saliens et des Ligures, ses plus proches voisins; d'abord par des relations li,mitrophes, qui successiven1ent se sont étendues au loin, puisqu~ ces derni~rs habitants des côtes maritimes, connêiis""".' saient déja la nécessilé de la lrar1shumance de leurs ~roupeaux, et celle de leur envoi, pend~nt les chaleurs de l'été, sur les montagnac; Sous-.l\lpines, où ils trou- • yaient alors, comme aujourd'hui, une aboudanle pâ-: ture 1 • JI n'est pas douteux encore que le passage, le séjour des armées romaines d~ns la Provence, el l'établisse~ 1 On lit en effet dans Cassiodore , lib. 4. Ep. 49 , que sous Théodoric, roi des Ostrogoths , qui demeurait à Ravenne , les troupeaux de bétail, tant de la. ville d'A.rles, que des autres en-. droits de la Provence, ·'ailaicnt passser les étés sur les montagnes • , . .il - • du Dauphine et de la Provence, comme c'est encore la coutume aujourd'hui. Parce qu'il se commettajt beaucoup de larcins, vols et meurtres sur les bergers el conducteurs de ces troupeaux, le roi fut prié de rendre un édit pour ren1édier à c~s · 1naux; cet édit fut rendu en 512, et le roi env9ya n11 certain Fridibnndus, pour c~pêchcr les désordres, exercer la juslicç et punir les 1n'.Jlfai~curs. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr YM-140 Corpus | Histoire Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=