Louis-Joseph-Marie Robert : Histoire de Sainte-Tulle

DE SAINTE-TULLE. 87 du sépulcre, puis les trois sur lesquelles reposait le squelette, et je pus ainsi les faire lra~sporlcr, sans les voir détériorer, chacun s~ ppo rtau l une pari ie pri nci pale de cet ossuaire, qui fut reconnu être celui <l'un jeune homn1e, qui étnit n1orl avnn t d'avoir poussé la dent Je sagesse, et dont la denture conservait enrore loul son émail et sa fraîcheur. Le 2!J. du mên1e mois, je fis fouiller de nouveau Je même champ, el, après quelques heures de travail, je découvris un nouveau tombeau, entièrement semblable au premier. l\Iais, ici, le squel,elle m'offri l <les os <l'une épaisseur consi<léraLle, el qui n~onl pu appartenir, d·a– près leur volume, leur dureté et leur s_truclure, qu'à un vieillard, ce qui se reconnaissait facilen1enl encore à l'usure des d~nls et b la perle de plusieurs. La rnain (_lroile reposait sur une p~lile urne renyersée el inclinée du midi au norJ , ne con teuan l que de ja terre durcie. Les deux squelettes a~'aient ln m~me direction, la l<~le tournée dt~ ·mièli au nord. La plante ~u p_ied gauche, dont les os étaient. encore dans leur ordre naturel , m'offri l à son sorn nu~ l , -q u c lq u es clous en f cr , à L è le large et à pointe courte, lcls que les portent aujourJï1ui à leur chaussure les habitants de nos can1pagnes1. Ces 1 Pour êlrc convaincu qne les soldats ron1aius portaient des chaussures ferrées, on n'a qu'à lire le passage de Juvenal , Sat. liv. Ill, \ers 2'i8: Calcol', et in cligito clavus m'i/l'i nâlitis hœrd. Je sens en1preintc sur inon orle~l, la ci1au~11;11rr fPtT{)Q d'un so~dat. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr YM-140 Corpus | Histoire Provence

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