Louis-Joseph-Marie Robert : Histoire de Sainte-Tulle

86 IIISTOil\E La hache et les pendants d'oreille sont en ma posses– sion, depuis plusieurs années, et je les ai présentés dans le temps à l'Acadé1nie <le Marseille. La hache élait-elle ici, une ar1ne de guerre, ou bien l'attribut d~une haute digni~é, comn1c celle d'un proconsul, d'un tribun ou d'un pré leur? C'est aux archéologues a prononcer. Le su.b ascia dicavit, inscrit sur tan l de ton1beaux anciens, aura.it -i l ici quelque application? Désirant moi-rnên1e procéder en personne, à des nouvelles investigations, le 15 octobre 1840, jour à jamais men1orable, où les cendres de Napoléon furent extraites de l'île Sainte-Hélène, pou·r être transportées à Paris, j'entrepris mes fouilles, tout au voisinage du champ qui avail fourni les vingt tombeaux dont je viens de parler~ et, dans moins <l'une heure <le travail el de recherches, faites à loul hasard, je parvins à en décou– ,·rir un, _gisant à peine à vingt-cinq cenlimèlres de profondeur. Celui-ci élail composé de onze tuiles , à grands rebords : trois for1nanl le lit du scpulcre; trois dressées de chaque côlé , et une élevée à chaque extré– mi lé de la tête et des pieds. N'étaut pas re~ouvert d'une voûte, je Je lrouvai rernpli ùe terre. En enlevant peu à peu celle terre, qui avait acquis une dureté d'acier, j'eus la satisfaction de découvrir la tête d'un squelette, et insensiblen1cn t tous les autres os. Jugeant i1npossible de pouvoir extraire, sans les briser, ces os incrustes dans une le r re à evcn u e e li c- in ê rn e . pour ai n si d i re pic rre , j c fis enlcrer suc.cessiven1cnt les trois tuilt:s de charpie côté http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr YM-140 Corpus | Histoire Provence

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