Louis-Joseph-Marie Robert : Histoire de Sainte-Tulle

80 lllSTOillE el si ces tombeaux sont tous d'une construction romai• ue, tels qu'on les rencontre dans une grande parlie de la Provence, occupée par le grand peu pic, pendant six siècles environ, n'ont-ils pas dû appart.enir à la glo– rieuse nation, conquérante du pays? L'isol.e1n·ent de ces tombeaux, rangés dans un ordre symétrique. et répan– dus sur une si ~rande surface de terrain, ne prouve-t– il pas, que ce u'est point après un combat ou une ba– taille, quê ceux qui y ont succombé ont pu y être en– sevelis de celle manière, au lieu de l'être dans des fosses communes, comme c~est l'ordinaire, en pareille circons– tance? Ce n'est donc, qu'à des hotn~es stationnaires et qui ont succombé d'après les lois de la nature que ces tombes onl été destinées; et si leurs sépultures sont accompagnées d'accessoires, tels que armes, chaussures ferrées, urnes, poteries et ·autres ornements f11néraires, porlant le type romain, ne suis-je pas en droil de con– clure, qu'ils gisaienl sous les ruines d'une ville romaine, el que le nom moderne et populaire de Bourdesenque, n ·est que l'altération de l'ancien nom palronirnique de Borinonicurn. On doit être peu étonné que celte der– nière ville, comme celle de 1ètea t n'aient pas été men– tionnèes dans les itinéraires, quand on voit que des vi11es, telles qu'Avignon, Tarascon, Briançoi:i, Digne, et sur lout Carpen l ras , où il y a des monuments romains , ainsi que quatorze autres lieux plus ou moins considéra– bles, y ont élé omis ou ouhliés. Enfin, si nous vovons dans l'itinl:·raire d'Anl.onin, et .. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr YM-140 Corpus | Histoire Provence