Louis-Joseph-Marie Robert : Histoire de Sainte-Tulle

DE SAINTE-TULtE. 79 plus de quatre-vingt-six ans, ce qui, jusqu'a un certain point, peut être d'un bon augure pour Jeurs descen– dants. Si le ten1ps et les Barbares ont détruit Bornionicu1n, et lui ont fait perdre son nom, destinée commune à bien d'autres villes d'une toute autre importance. faul– il s'étonner que notre bourg, placé sur une route mili– taire, et plus exposé par là au passage d'e l'ennemi , n'ait pu échapper au torrent dévastateur? Le voisinage du diocèse d'Apt, qui ful si maltraité dans la première irruption des Vandales , me fait croire que c'est à celle époque que Borrnonicu1n a succombé, ou qu'il a entiè– rement disparu après la chute de l'empire romain , en Provence , en 476. La première opinion me paraît pl us probable; et, pour l'établir sur des preuves plus direc– tes, j'invoquerai l'élymologie qui, seule , a pu nous conserver le nom de beaucoup de villes. dont l'existence et le souvenir ne nous sont pas autrement connus. Ainsi le non1 de Bourdesenque, qui sert à désigner un quartier du terroir de Ste-rfulle, et qui embrasse une parlie de la région des tombeaux romains, tombeau~ qui occupent une étendue de plus de vingt hectares, non contigus, mais isolés, ne peut se rapporter qu'a Bor- • monicum. L'étymologie est ici purement littérale, sans aucune application forcée. Le grand nombre de sépultures ro– maines n'indique-t-il pas que , là oü il y a eu beau– coup de morts, il a dû y avoir aussi beaucoup de vivants? http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr YM-140 Corpus | Histoire Provence

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