Louis-Joseph-Marie Robert : Histoire de Sainte-Tulle

78 HISTOIRE démolition du beau clocher de l'ancienne église dè St.-Pierre, si bien conservé encore, quoique l'édifice sacré ne présentât plus , depuis long-temps , qu'un amas de ruines, rappellera toujours un acte de vanda– lisme. C'était là, pour le pays, un monument de son antique origine. Quoiqu'il en soit, ceux qui ont trempé dans celle iniquité, doivent en gémir, car les pierres saintes, destinées à un iu~rige profane, ne cesseront de crier à l'impiété. Une bulle du pape Grégoire VII, à la date·de 1084, fait mention de Reillanne, ainsi que les bulles de Ca– liste Il, de l'an 1123, et d'innocent III, de l'an 1204, rélalives au monastère de l'ordre de St.-Benoît, dépe&– dant de l'abbaye de ~lonlmajour, établie dans son ter– roir, au lieu dit Carlue, dont les ruines existent en– core, el que- le vulgaire attribue à un monastère des Templiers. On sait de plus que la reine Jeanne avait honoré celle commune du litre de vicomté en 1378, en faveur de Fouquet d'Agout. La salubrité de l'air y est telle, que j'y ai vu moi– mème trois individus de la même condition (bourgeois), plus que nonagénaires; el il est reconnu que mon bi– saïeul, à l'<lge de quatre-vingt-dix ans, allait souvent chercher, à pied, des figues-fleurs, an march~ de Ma– nosque, et retournait les 1nanger à Reillanne, après avoir parcouru, ùans la 1natinée, deux lieues pour aller, et antant pour son retour. Ses deux fils sont morts itgés de http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr YM-140 Corpus | Histoire Provence