Louis-Joseph-Marie Robert : Histoire de Sainte-Tulle

HISTOIRE qu'à ce jour des antiquaires, et même de Bergier, ce grand rechercheur de .chemins romains. Ces particula– rités me sont d'autant mieux connues , que c'est à Reillanne, et sous le toit de mon aïeul maternel, qu.e f ai reçu les premiers éléme~ts de latinité, souvenir qui, quoique se rapportant à de bien longues années, n'en est pas moins toujours présent et cher à mon cœur. Le voisinage de Catuiaca, el la fertilité du territoire de Reillanne 1 , arrosé par de belles sources , et traversé par la voie romaine descendant des Alpes Cottiennes, ~insi que ~on exposition au ~lidi, n'ont pu qu'y déter– miner l'établissement de plusieurs villa romaines. Aussi , la traJition veut q~e la mère de Pompée y soit morte, . ~ ou du 1noins qu "elle y ail vécu, suivant l'ins~riplion : POMPEIA c. F. dont parle Nostradamus. Dans le siècle 1 Je dois rappeler ici que le labourage a toujours été dans cette commune en grand honneur, y recevant des récon1penses qui étaient un sujet permanent d'émulation et d'exercice pratique pour les la– boureurs qui aspiraient à être lauréats. Chaque année, dans un con– cours public de charrues, sous le patronage de la confrérie de St.-Éloi, un prix était accordé, avec une grande solennité , au ,, ainqueur. Cc prix consistait en un sirr1ple bassin d'étain fin, d'une valeur modique, mais inappréciable dans }'CS{Jfit de la multitude, pour celui qui en était honoré. Cet usage, qui remontait à un tc1nps im111émorial , avait eu une influence si marquée sur le perfectionne– ment de cette branche ùe l'art agricole, qu'on ne pouvait trouver , dans aucun pays de la Provence , des laboureurs plus habiles. I.e talent de ces modernes Cincinnatus, s'y transnu~ttant de géné– ration en génération, con1111c un v{~ritaùle héritage de fa1nille , Je fib aurait rougi de ne pas lljouter un fleuron à la couronne de son ' perr. ... http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr YM-140 Corpus | Histoire Provence

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