Louis-Joseph-Marie Robert : Histoire de Sainte-Tulle

6 HISTOIRE le Gaulois le plus grand et le plus fort. Ce serait done µne erreur bien ëtrange de croire~ qu,avant la con– quête des Romains, la Provence était tout à la fois un pays sauvage, stérile et dépeuplé. On ne peut ignorer, qu'à cette époque, le boisement de ses montagnes et de ses coteaux étant complet, il devait sourdre, de leurs flancs, des sources abondantes et in tarissables , qui, en fourni.ssant à l'agriculture, sous notre sol et brûlant cliinat, de fr~quenles irrigations, devinrent, à leur tour, la source des plus riches produits agricoles •. C'est à la vue d'une terre si féconde et aussi favori– ~ée, vu l'intégrité de ses forêts, par les influences atmosphériques, que les Romains furent frappés d'ad– miration, et qu'ils la regardèrent comme une extension de leur patrie, en lui donnant un nom exclusif à toute autre conquête. Appelés à jouir de ces inappréciables bienfaits de la nature, les habitants de celle contrée, quelle qu"ait été leur origine, loin de vivre isolés et dans de mist!rables cahutes, recouvertes de terre et de paille, cowme celles des Gaulois du Nord, y formaient déjà de puissanles agrégations, qui avaient leurs ca– pitales, leurs lois, leurs mœurs, leurs habitudes, leurs territoires, leurs chefs-militaires, leurs magistrats ci– vils, leur religion, leurs Druides, éléments d'une civi– lisation à Sd première ébauche, si l'on veut, mais qui s'est perfectionnée de jour en jour, par le contact et Je rapprochement des Phéniciens qui, de temps immé– morial, fréquentaient les bords de la Méditerranée, http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr YM-140 Corpus | Histoire Provence

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