Louis-Joseph-Marie Robert : Histoire de Sainte-Tulle

l)E SAINTE-TUI..LE. 67 extraordinaire, puisque, dès aujourd'hui, il peut entrer en parallèle, dans notre belle France, avec les régions les plus favorisées en agriculture et en population. L'esquisse que je viens de trace~, tout en ne nous offrant dans le moyen-âge qu'un long deuil pour l'hu– manité, nous prouve cependant que le christianisme a dû y être bien vivace, pour avoir, dans les quatre pre– miers siècles dé l'église , résisté et survécu aux persé– cutions des empereurs romains, tels que Néron, 'frajan, l\Iarc-Aurèle, Septime-Sévère, Maximien, Dèce, Valé– rien, Aurélien et Dioclétien, car Dieu ne fut pas moins violemment attaqué alors par ces princes, que dans la suite par ses plus f :iibles créatures. Oa connait toutes les profanations qui ont souillé ses temples , durant le régne de la convention, qui, dans le transport d'un délire insensé, déclara, tout à la fois, la guerre au ciel et à l'humanité, en fermant tous les temples, en renversant tous les autels au nom de la déesse Raison , el remplissant les priso·ns de suspects, puis mettant l' échaffaud en permanence, tout en proc]aman t la li– berté et la f raternilé, accompagnées encore de l'inscrip– tion dérisoire placée sur toutes les portes: Vivre libre ou mourir, devise si ironique par la première signifi– cation , mais malheureusen1en t hélas! que trop réelle par la de ru ière~ http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr YM-140 Corpus | Histoire Provence

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