Louis-Joseph-Marie Robert : Histoire de Sainte-Tulle

llISTOIRE en lui donnant dix ini\le florins, dix tnille setiers de blé, et deux mille brebis. l\'lais deux ans après, la même troupe de brigands revint, et on ne put s'en débarrasser, qu'au moyen d'une contribution de vingt mille florins, formant la somme de 135,000 livres. Enfin, je clôturerai ici la serie chronologique des malheurs et des horreurs qui ont affligé la Provence pendant plus de dix siècles, et jusqu'à l'année 140 t , époque de la mort du fameux Raymond , vicomte de Turenne, qui, dans la guerre civile de dix ans qu'il fit au pape et à la Provence, par un pur esprit de ven– geance, égala et surpassa même en pillages, en cri– mes, en atrocités de toute espèce, tout ce que les Van– dales, les Sarrasins, les Hongrois, les Saxons et toutes les autres bandes du moyen-âge avaient commis, en Provence, se montrant dans son propre pays, à la tête d'une horde incendiaire ,el déva!'\lalrice, comme l'Altila du 1 tf.e siécle. Au reste 1 sa mort fut digne de sa vie, il S'~ noya misérablement à Arles, dans le Rhône, pour se dérober, par la fui te, aux troupes qui le poursuivaient, sous le commandement de Charles du Maine, frère du roi. Si après tant de déprédations, le sol de la Provence, a pu produire encore quelques plan les, el voir surgir quelques épis Je blé du sein des ruines el des décom– bres qui le couvraient, on doit reconnaître qu'il porle en lui-même un germe de f écondilé bien rare el bien http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr YM-140 Corpus | Histoire Provence

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