Louis-Joseph-Marie Robert : Histoire de Sainte-Tulle

llISTOIRE première pensée qui se présente à l'esprit, la première idée qu'inspire la terreur d'un ennemi qui vous menace, el qui vien l de loin, avec des arn1es inconnues, un lan– gage barbare, des mœurs étrangères, el un culte diffé– rent. Non, non le Nord ne vomit plus ses hordes, ce n'est qu'une bande de brigands nationaux, qui s'annonce aujourd'hui sous le· nom de la grande compagnie des gascons, commandée par Arnaud de Servole, surnommé )'archiprêtre, volant, pillant , saccageant, le fer el le ftu a la main, tout ce qui se rencontrait sur ~on pas– sage. Après s'être repliée sur Avignon, elle reçut du pape une somme importante, et promit de sortir du pays. C'est de cette première invasion, en 1358, que datent les beaux remparts d'Avignon, dont le grand maît.re de Malte, Hérédia, fit tous les frais. Peu de temps après, celle grande compagnie de gascons, tou– jours com1nandée par l'archiprêtre reparut au nombre de quatre mille, jetant de nuuveau la consternation et la terreur dans tout le pays. Le pape Innocent VI, pour mellre Avignon à l'abri du pillage, accueillit avec dis– tinction Arnaud de Servole, après l'avoir fait demander, l'admit à sa table avec les cardinauit ~ lui pardonna ses péchés, el lui compta 40, 000 écus; ou 522,400 livres. C·e brigand avait déjà reçu en contributions de diffé– rentes parties de la Pro~ence, 29,000 florins d'or, ou 190,300 livres. Il se retira alors chargé d'or et <le butin , nprès avoir ravagé le pays, pendant trois . mois. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr YM-140 Corpus | Histoire Provence

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