Louis-Joseph-Marie Robert : Histoire de Sainte-Tulle

60 llISTOIRE ces pieux cénobites qui ont mis en lumière les chefs– d'œuvre d'Homère, de Virgile, d~Horace, de Demosthè– nes, de Cicéron el qui eH multipliant les copies , ont pour ainsi dire, popularisé la science, en la répandant dans toutes les classes de la société; ce qui m'autorise a dire que ,. dès lors, la science ne resta plus le partage exclusif des clercs el des homn1es d'église. Ot1 en seraient la gén~ration actuelle, el celles qui l'ont précédée depuis plusieurs siècles, sans la connaissance des anciens au– teu.rs grecs el latins, sacrés el profanes , ces premiers précepteurs du genre humain? Croit-on que sans Homè– re, Hérodote, Aristote, Platon, Demosthènes, Sophocle el Euripide, Virgile, Tite-Live, Pline et Cicéron, et nos modernes, tels que Corneille, Racine, Montes~ quieu,, Mirabeau. Buffon et Cuvier, eussent pu devenir d'aussi grands ho.n1mes, el parvenir si glorieusem·enl à l'immortalité? Le génie n'a-t-il pas ses précessions dans l'ordre intellectuel, co·mme on les retrouve dans l'ordre astronomique? Enfin, si nos.Chartes, nos ANN_~LEs HISTORIQUES, nos documents religieux et bibliques, n'avaient pas trouvé un refuge dans les cl'Oîlres, où il,s ont échappé au naufrage du len1ps, el à la fureur des barbares, où en serions-nous , sous le rapport de la religion , des sciences et de l'histoire~? C'est tlonc en vain que les philosophes du dernier siècle onl fait sem– hlan L de méconnaître les bienfaits des institutions qui leur ont fourni les lumières dont ils se sont servis si methamn1cn l, à une époque calan1iteuse, pour déverser http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr YM-140 Corpus | Histoire Provence

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