Louis-Joseph-Marie Robert : Histoire de Sainte-Tulle

28 HISTOIRE exauça, une fille qu'ils appellèrenl Consorlia (nom qu'ils avaient fait vœu de lui donner) vint combler leurs sou– haits, parce qu'ils désiraient avoir un héritier pour pro– pager leur race. Celle fille, élevée dans la crainte du Seigneur, se dis– tingua dés ses plus tendres années, par un esprit reli- des Sénateurs, tous les dcµx évêques de Lyon, tous les deux vé– curent dans la retraite après leur mariage; le premier, à l'île de J""'ero, appelée aujourd'hui Ste-Margueritc; le second, dans une grotte près de la Durance; ils furent tous les deux saints; quoique le l\lartyrologc romain ne fasse mention que d'un Eucher, le ~Iar­ tyrologc gallican fait, au même livre, la commémoration des deux Eucher. Eucher l'ancien fut contemporain de saint Hilaire, évêque d'Arles; le second , le fut de saint Césaire, archevêque de la même ville, quatre-vingt-douze ans après, comme on le lit dans la Vie de ce dernier, par saint Cyprien, son disciple, évêque de Toulon, § 25. Le premier est mort sous le règn~ de Marcien et de Valentinien , comme l'écri,it Gcna<lius, c'est-à-dire , vers l'an de Jésus– Christ 454; l'autre est mort après le second concile d'Orange auquel il assista et qu'il souscrivit l'an 529, et c'est de ce dernier qu'il est question ici. Jl. JIabillon, Acta Sanctorum, etc. tome 1, pag. 666. Spaudanus, évêque de Pamiers, qui a recueilli en abrégé les Annales de Baronius Reverentius, dans l'histoire des évêques de tyon, de l.amure, dans l'Ilistoite ecclésiastique de Lyon, et Labbé, dans la collection des conciles, assurant que l'on doit admettre deux Eucher. ~Jais cc qui met hors de tout doute l'cxiitcnce du dernier Eucher, père de Consortia cl de Tullia, c'est le miracle qu'il opéra en guérissant une femme paralytique, d'après les ordres de saint Césaire, qu'il accompagnait dans le voyage à Rome de ce dernier, à travers les r\Jpes, mandé par Théodoric, roi des Ostrogoths, qui demeurait à Ravcnnes. Ce miracle est constaté par saint Cyprien, évêque de Toulon, dans la Vic qu'il a publiée de saint Césaire, qui vivait prt'.S d'un siècle après saint Fliiaire, contemporain du prenlier Eucher. Gallia christiana, tome IV, 'page 20. Acta Sanctorum, orll. S. bencd. t. 1. Théophile llaynand, tome VIII. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr YM-140 Corpus | Histoire Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=