Louis-Joseph-Marie Robert : Histoire de Sainte-Tulle

t 9"' IIISTOIHE de1nanda il à la p0i nle de la ba ïon nelle el sur J' appui de l'âpre exigeancc d'une garnison militaire, la com1nune fut obligée de recourir aux marguilliers de la confrérie de Sainte-Tulle, pour un prêt de 434 livres 7 _ço[s, provenant d'un legs fait il lndite confrérie, par Jean cl Élizabeth 'Filhol, et Jacques Ducros; encore de sept chaînes d~argenl, de seize anneaux ù'or, el d'une petite croix de même métal , qui, vendus ~ i\ix, produisirent 353 livres 15 sols 11 deni·ers; et enfin de la confrérie du Saint-Rosaire, une chaîne, un crochet d'argeut et un anneau d'or vendus, comme les autres joyaux, à 55 l-ivres 12 sols. Le cœur saigne et se brise de dou– leur, en volant la patronne si vénérée du pays et les saints autels, dépouillés de leurs ornements, pour payer une indemnité qui n'a jamais eu d'autre fondement qu'une extorsion à main armée du puissant sur le faible, gémissant encore sous les haillons de la mi~ère, des al– teintes qu'il a reçues du fléau, en luttant contre la mort. Compte fait, la com1nune fut donc obligée, quelques mois après avoir été délivrée de la peste, qui lui enleva plus de la moitié de ses habitants, el donna encore lieu au brûlement de tous leurs n1eubles et effets suspects de contagion, ce qui acheva de consomn1er leur ruine, i1 payer à son immiséricordienx seigneur , marquis de Tourvès : 1° La somme de 7~500 Z.ivres 9 sols, pour l'indem- .. nité des cléfectuo.sités causées cl son clu1leau, et de la perte <le Jeux tapisseries, une rnauvnise de Ilerga1ne t~ndue, http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr YM-140 Corpus | Histoire Provence