Louis-Joseph-Marie Robert : Histoire de Sainte-Tulle

lIISTOIRE . grena d i cr s , co nun and t~s par un l i eu le na n t , cl 1n1 s en garnison chez les consuls el les principaux habitants. C'esl à la séance du conseil dn 2 n1ai 1722, 'que l'\le Robert, avoca l en la C)U r, n1 on nïeu l , pren1icr con– su 1, en unnonçanl celle forme d'exécution judiciaire, jusqu'ici inusitée, dit qu'il ne voyuit pas d'autre moyen de s'en délivrer, que de cherch,2r à en1prunler 9,000 livres, attendu que c'était en vain qu'on avait appelé de ce jugement, lont à la fois ini4ue el illégal. En effet , un général' hors rétat <le siége el de conquête' a-t-il je droit de violer les lois, el de blesser la justice en usur– pant un pouvoir qui Joil le conduire à des actes de fJrannie, jusqu'ici inconnus l\UX peuples civilises. Le jugement de 1\1. d'Argenson esl une de ces monstruosi– tés qu'on ne relrouyc que chez les pachas d'Orient, et digne de la féodalité <lu n1oyen-âge, au plus fort de ses vexations. Comn1ent croire, que le général qui a or– cl on né n1 i l i la i reme u l , d 'é ta h\ i r u ne i n fi r n1 eri c da ns u n édifice inhabité, appelé Chcîlcau, el d'y transporter les malades, soit le même qui condamne nrbilrairen1ent la commune qu'il a proiégéc naguère durant la contagion, à p a y cr uHe in d cmni lé si exorbi la n l o , pour un domn1 age qui n'a eu lieu que d'après ses ordres! Dans quel code a-t-il puisé le principe légal de son investiture judi– ciaire? Si les fonctions de son état l'aulorisenl à faire briller , le cas échéant, le glaive de l\Iars aux yeux de l'ennemi, pourquoi a-t-il usurpé, contre toutes les rè– gles de la justice, le glaive de Thémis, pour en frapper, http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr YM-140 Corpus | Histoire Provence

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