Louis-Joseph-Marie Robert : Histoire de Sainte-Tulle

176 lllSTOIRE » se distinguent pareillement les deux c-onsuls, Étienne » Sauleyron, les deux frères· Archimbaud, l'un curé , » l'autre chirurgien, et Blanchard, notaire. Ces noµis >) sonl pour moi plus vénérables que ceux des conqué~ » ra nls. » Indépendamment de taus les éloges que la reconnais– s-ance publique el l'humanité doivent donner dans Lous les temps aux magistrats, aux men1brcs de l'intendance de santé, du bureau de police el du bureau charitable , dont J'ai déja men lion né les noms, cc qui concerne leur zèlt~ el leur dévoue1nent, suffirait seul à leur éloge, s ï ls n 'é laie n l déjà élevés à un si haut degré d'estime dans le cœur el le sou\'enir de leurs concitoyens. Je ne puis m'empêcher de relracer ici quelques traits épisodiques de ce drame funèbre. Les deux frères Archimbaud, et Blanchard , notaire, ont tous les trois rem pli leurs fonctions, au près des pesli férés, avec autan l de tran– quillité d'esprit el de sang-froid, que s'ils avaient été auprès de malades ordinaires. Nul n'est mort sans con– fession, et sans les secours de l'art, qui n'ont été hélas que très-impuissants, vu la n alure du mal. Les dispo– sitions testamentaires ont été reçues ~ur les lits même des mouran ls, par Blanchard. Ces trois héros de l'hu– n1anité ont été exen1pls de la contagion , quoique ce dernier ait perdu, le même jour 14 octobre, ses deux garçins déjà adolescents; et que ·ce pére infortuné, ait élé obligé de porter les deux cadavres s.ur ses épaules, pour aller les en terrer sous un gros noyer, plau té a http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr YM-140 Corpus | Histoire Provence

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