Louis-Joseph-Marie Robert : Histoire de Sainte-Tulle

l)E 5.AI~ T·E-TULtE. 161 ~1inots Je sel, qu'il vend rail au tarif de huit liures la 11a11al el quatre sols l« liure, sous peine de trois livres d'an1endc pour ceux qui iraient en acheter a tout aulro bureau qu'a celui du dit Filhol, les autres regrett,icrs. Qyanl élevé le prix du sel à un taux exorbilunt, voulant même ne rece\'oir les espèces qu~ sur le pied de la diminu\ion quoiqu'·clle fut encore assez éloignée. Il ful résolu de plus d'établir un boulnngcr pour vendre du pain aux pauvres, suivant le tarif du d~rnier marché de 1\lanosque, les autres 1/en vendant qu'à un prix excessif. Il esl facile de voir'· d'après l'adoption de ces diffé– rentes mesures, porlan l sur trois ollj~ls regardés comme de première nécessité, le pain, la viande el le sel, l'in– térêt que l'autorité locale portait nu bien--~lre de ses 1nalheureux ad1ninislrés, prévoyant Jéja l'nvenir affreu~ qui leur étai l préparé. En sui van l les progrès de la ma– ladie qui, chaque jour, acgn1entait le nombre de ses "Victimes, on peul juger de la position d'uné con11nune ~n proie aux raYn,ges d'un si redoutable fléau que celui de la pe~le, lorsque, isolée, saus secours, sans com1nu~ nicnlions; bloquée cl gardée à vue par les bayonnclles, çlle éprouye lçs besoins les plus pressants, manquant bien des fois du nécc~saire, et voyant à chaque instant rapproche de la n1orl' n près avoir dt'~j à 1 u Lté con lre les llorrenrs de la fan1ine. Celle expression n'est pas trop forte si l'on considère dans quel èlal <rangoi~ses cl ch~ ipi s(• r ç d o i t. sc l ro u Y er nne popu l a l i o 11 , q u i n ·a d ç~ http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr YM-140 Corpus | Histoire Provence