Louis-Joseph-Marie Robert : Histoire de Sainte-Tulle

140 IIl"ST'()fllE qui, s'est con~ervée jusqu'à. ce jour. On Joil bien, penser qu'un anniversaire de celle nalure, n'a pu ôlre une invention populaire à laquelle l'église ait voulu bénévolement souscrire. Je le répète, la chappc violette le jour de Pâques,. ne peut que nous rappeler le souve– ·nir d'une grande catastrophe, intimement rattachée à celte commémoratio.n funèbre. Il y a quelques années que le possesseur de celte chapelle, nyant fait faire àes fouilles dans la terre qui y est annexée et /qui l'en loure, découvrit plusieurs grands tombeaux en pierre <le taille tendre, mais sans inscriptions ni m'édailles. La forme et le type de ces tombeaux, accusent des sépul– tures chrétiennes des huitième et ueuvième siècles ...On sait que dans le temps de grande ferveur religieuse·, les fidèles aimaient à confier leurs dépouilles mortelles au voisinage des églises et des chapelles rurales, consa– crées au culte; ce qui nous indique que c'est par un esprit religieux que ces tombeaux avaient élé placés autour a·une chapelle en si grande vénération. La pierre, qui les compose, étant, par son grain , étran– gère au pay1, et ne se trouvant qu'a la distance de plu– sieurs lieues, ces tombeaux n'ont dù appartenir qu'à des gens riches, d'après la difficullé et le haut prix du charroi, les chemins ne pouvant guères, a cette époque, êlre sous la protection des Viales ou divinités des gran– des roules. Le défaul d'inscriplions est ici pour 1noi une preuve de l'humilit6 chrétienne des défunts. Quoi– flu'il en soit, j'ignore jusqu'à quel point des fouil!c~0 http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr YM-140 Corpus | Histoire Provence

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