Louis-Joseph-Marie Robert : Histoire de Sainte-Tulle

i38 lllST<)lRE laissé , est encore un nouvel indice d'une haute. anli-:. qui té, quand même les voûtes à plein cintre, si carac– téristiques de leur âge , Qe nous désigneraient pas une. date bien antérieure à l'ère ogivale. Le jour n'y péné– trant que par deux petites ouvertures, un clair-obscur ajoute au recueillement religieux et à l'émotion d~ l'âme qu·on éprouve, en se rapporlan.t au temps où la per~écution des proconsuls et des e1n_per~urs ramai ns obligeait les fidèles à se réfugier da.ns çe souterrain pour y célébrer. les sa.inls offices. Quant à moi,_ je n'ai jamais pu y descendre sans ressentir un saisissement et un f raid glacial qui pénèlren t jusqu'aux os el qll:i sont produits par le souvenir dn massacre.. qui y fuu exercé, il y a plus da dix siècles, sur les chrétiens, par les S~r­ rpsins. Par la pensée, oq y voit fumer encore le sang des martyrs, ces illustres confesseurs de la foi, morts un instant aux yeux du vulgaire dans ce moude péris– sable, pour revivre élernellernent en Jésus-Christ. On y \'oit par ant_icipation, l'aureole de gloire qui les entoure dans ce céleste séjour; on y entend même les cris de joie et d'espérance qu'ils élevaient à Dieu, au moment ou victimes innocentes, ils allaient tomber sous le fer hon1icide. ~\insi chaque jour à Rome les pélcrins se proslcrncnl avec ravisscmcnl, sur la terre sanctifiée des Lalacon1bcs, arrosée de tant de snng chrétien par les empereurs. J)isons-lc enfin avcc douleur, un ~ol oü lanl de palmes du martyre ont élé cueillies, où chaque grain de sahfc doit (~lrc une rcli~uc aux }CUX des http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr YM-140 Corpus | Histoire Provence

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