Louis-Joseph-Marie Robert : Histoire de Sainte-Tulle

DE SAINTE-TULLE. 133 ne sonl pas trop fréquentes dans l'ordre naturel de~ choses·, on_ 4 vient de voir qu'en 141.7, Jean de Ville– mus, possesseµr de tout le territoire de Sninte-~rullc, y appela quinze habitants pour repeupler le paj'S qui avait été entièrement dévasté, et leµr conc~Ja quelques terres à défricher. Eh bien ! en 1806, les descendants d.e ces quinze pre·miers habitants deviennent il leur Lo\}r propriétaires de toutes les terres de leur ci-<levun t seigneur, vendues tractativement par ses héritiers, et payées au moyen d'un atlermoien1ent qui leur a donnû la faculté de se libérer, en quatre soldes, dans .l'espace de quatre ans. Ces vastes propriétés, dont le labour occupait annuellement douze charrués à bœufs, et qua– torze lors des semences, ne recevant presque jamais d'engrais, ne donnaient que le faible produit du trois à quatre pour un, tandis que depuis qu'elles ont été mor– cellées, cul tiv·ées avec soin et engraissées , el les ont fait reparaître l 'ab.on dan ce sur un sol où il n ·y avail qu'une infécondité var le défaut d'amendements' et la néce.~sité dans laquelle on se trouvait de laisser Lous les ans des jachères, inévitables en Provence , dans tous les grands domaines , toujours entemencés en céréales et jamais fumés, par l'insuffisance des pâturages naturels el arlificiels, an lieu d'une abondante production de fourrages, telle que le réclame ,toute ferme utilement exploitée. En eflet, il est bien reconnu aujourd'hui~ qu'il n'y aura jamais de récoltes aboudar,tes à attendre, sans le fumier qui, n1ên1e aux yeux <lu pc-u p!e , est la http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr YM-140 Corpus | Histoire Provence

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