Louis-Joseph-Marie Robert : Histoire de Sainte-Tulle

DE SAINTE-TULtE. 11 I uéral ait remportée, puisqu'elle compta pour trophée, selon Plutarque, 30,000 prisonniers, et 200,000 morls. C'est en suivant le vol des aigles ron1aines, que César, 6·o ans avant notre ère, marcha à la conquête des Gau– les, qu'il acheva en moins de dix ans ; espace de temps qui comprend encore son triomphe des Helvétiens, son passage du Rhin, la défaite d'Ariovisle, roi de la Ger– manie, la soumission des Belges, et cel!e de la grande Bretagne. Le territoire de.la république reçut ainsi un grand accroissement, et on peut dire, à la gloire du vain– queur, que ce fut là une de ses pl us bel !e5 conquêtes. On sait que ce fut toujours par des moyens pacifiques, que Rome et son Sénat, soun1ircnt au joug de la mé– tropole les pays nouvellement_ conquis. Ainsi la Pro– vence, considérée par les Romains, à cause de la dou– ceur de son climat et de la bonté de ses fruits_, comme une seconde Italie, jouit, sous leur domination, de ce cal me et de ce repos, qui élaien t garantis par les vain– queurs aux Provinces qui leur étaient soumises. Sous l'empire des lois el des institutions· nouvelles, les vain– cus ne furent bientôt plus que des alliés; chez eux , culte, religion, langage, habitudes, costumes, tout fut bientôt pacifiquement changé, et l'ibère devint un Gallo-Rornain. Il est donc vrai de dire, que Rome fit plus de conquêtes durables par ses lois, que par ses armes. L'établissement de ses anciennes colonies dans les Gaules, a bien pû être, dans l'origine, une mesure http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr YM-140 Corpus | Histoire Provence

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