Louis-Joseph-Marie Robert : Histoire de Sainte-Tulle

DE SAINTE-l'l: l.LE . i09 plus que de trois à quatre, la diminuliou de~ fourrages u~·ant amené celle des bestiaux, et consL~qnemn1e·t1t celle de:5 engrais, d'où il dùt s'ensuivre une disette de cé- réales, lelle qüe le blé d'Atrique fnl appelé au secours de la subsistance de l'empire. Enfin, je dirai que c'est sans doute dans un .csp.rit qui ressort dn passage de Pline, cité ci-dessus, què nous voyons l'Angleterre·, ou l' agri– 'culture est si floris~ante, consacrer les deux tiers dë ses tèrres arables aux plantes fourragères, cc qui l'enrichit. ·sous le doublé rapport de la vente de ses bestiaux desti– nés aux boucheries, et de la production des engrais , ·exem p 1 e qui devra il être suivi en gén è ra1 pou r r exp1o i– lalion de tous les grands don1aines, d'après des vues d'amélioration progressive, conformes et à la théorie éclairée du jour, et aux heureux résultats de l'expérience . • ' 1 pratique . 1 S'il est vrai de dire que la nécessité est la 1nèrc de l'industrie et des inventions, c'est surtout aux habitants de Sainte-Tulle, qu'il faut appliquer cet axiome, pour cc qui concerne le moyen ingénieux employé par eux, pour se procurer du fumier. Manquant de maté.. riaux usuels et nécessaires pour la fabrication des engrais, ils y suppléent en mêlant de la terre à la litière de leurs bestiaux, tels que chevaux, mulets, bœufs , 1noutons , porcs, etc. Le mêlange ·crée un véritable humus, et conserve tous les sels fécondants de l'urine, qui, pour l' ordin:!ire, sont perdus. Cette pratique est de– venue la sauregarde du pays. Pour en connaître tous les aYantagcs, voir le Mémoire insl\ré dans un des derniers num{~ros des Annales provençales d'agriculture; publié par mon neveu J.-B. Robert, médecin et archiviste du comice agricole de ~Jarscille. Si cette méthode si si1nplc se g{·n(·ralise, l'agriculture en l 1 "rance anra fait http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr YM-140 Corpus | Histoire Provence

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