Louis-Joseph-Marie Robert : Histoire de Sainte-Tulle

i08 llISTOIRE · bouchant leurs pores. Dans un pareil étal de choses, ces prairies exigent ùe fortes fumures el consomment une grande quanti lé d'engrais, ùont les terres destinées. aux cér~ales sont nécessairement privées .. Ainsi amai– gries, ces dernières deviennent impropres à supporter les assole1nen ts, cet heureux et bicu f ai~an t progrès de l'agri– culture moderne. Quant aux prairies artificielles, l'ex~ trême sécheresse qui règne en Provence, pendun t lété, où il ne lo1nhe pas quelquefois une seule goulle d'eau dans f'espHCC de quatre à cinq mois, on n'en peut allen– dre que de f{iibles produits, ce qui en fait négliger plus ou moins la culture. Cependant sans fourrages abon~ dants, l'élève des bestiaux manque ou du rnoins sonff re el languit beaucoup. .pans cet étqt, on ne peut avoir que peu d'engrais, et sans engrais, que de l'écoltes mé– diocres. Ainsi. nous lisons dans l)line, que dans les trois siècles qui ont précédé l'ère vulgaire, les deux tiers des terres en Italie. consistant en pâturages, les bes– tiaux y étaient si nombreux et si mullipliés, qu'ils de– vinrent le signe représentatif de l'argent, puisque le. dernier était désigné sous le nom de pecunia, qui est cer– tainement dérivé du mot pecus troupeau, parce qne les premières monnaies portaient l'empreinte d'une lèle de bétail. Le môme auteur nous assure que, vu l'abon– dance des engrais, le rendement pour les se1nences était alors· de quinze a vingt pour un, et suffisait an1ple– mcnt ù l'ali1neutalion de la Péninsu!e; tandis qu'un s ~ è cl c a r r {~ s ' a ll ra pp 0 r t dc c 01 u rn e li c ' c e p r 0 du i t Il c r ll t http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr YM-140 Corpus | Histoire Provence

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