Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

5 o STATVTs ET C9vsTvMES du9. Decembre 1609. emreA11ne Soucheyron de la ville de Marfeille,& Jean Fournier, par lequel les biem de larnere rema– riée fans auoir fatisfait audit Stamr, & au defirdc la loy, one efl:é adiugcz aux enfans du premier liél:, referUl~e la legitimé à ceuxdu fecond: Je mefme a efl:é jugé par le fufdit Arrefi du 1 3. Aurilen– tre Jc{èiits Anfoffis & ladiél:e Damoifelle <lu Puy. Et par autre Ar– rcfl: du 1 7. Oélobre 1 6 I 5. entre Jean Delideri de S. Paul lez Du– renec, & Anchononne Fabre!fe du lieu de Peyrolles; Et par au– ne du 8. May 1 619. entre Efüe11neCamoüin de Marfeille, mary de Honorade Durbec, & Reynaud Bcrenguier tuteur des hoirs de Pierre. L'on a demandé en confequence de ce que de!fus, fi les enfans du premier liél: efl:ans au·moyen de l'applic.ation de la peine faié1:e par ledit Srarnr,rendus comme heritiers vniuerfels de leur rncre, ils deuoienr partager icelle également fans aucune differance de frxe,ou bien fi les filles en cette maniere de fucceder ne pouuoiét prctendre que la portion qui leur feroir deferée paflaloy munici– palc,à caufe de l'exifl:aœ des malles, & tout ainli que fi leur rnere auoic conlèrué la viduité,& droit decedée fans reftament. Ecce qui a fait la ditficulré,ç'a efté !'ordre de fucceder ab imcfrar, efia– bly en cette Prouince en tàueur des mafles,ayam efl:éprefuppofé que le prefenc Statut ne faifoit qu'o!l:er les biens cle la difpofirion des meres, laiff.-u1t pour les enfans du premier licî: la forme ordi– naire de foccederaux meres, par laquelle les filles font forclofes par les mailes,amremenr les filles du premier liél profiteraient au manquement & peine de leurs mcres, & il (e rencontreroirfou– uentesfois que la declaration de la peine fcroit plus dommageable que profitable aux mail es,à caufe du concours des filles: ce neat– m oins il a efie rouJiours rreirné iufl:e , que comme les fi.Iles font é gatemenc offeniees, & pour vfer des termes de Iufiinian égalle– menr deshonorées par les fecondes nopces, fam leur auoir faic'î: pournoir de Curateur, rendu compte, & prdl:er le teliqua, :rnffi l'applic;nion de laditl:e peine fut faié1:e cgallcment aux enfam d ll premier liL'l,fans differenrer le fexe,la differencc duquel ne pou– uoir auoir lieu'9u'en fon cas,qui 11e pcurefirc efl:endu :\ vn ca~ pu– rement pcrfo.nnel, eu mefmes é·gard que le feu! fait des fccondes .nopces ( !cfquelles ne font point deffenduës) arrribuë auxenfa11> du premier liél: les aduamages nuptiaux , ores qu'ils ne foiem heririers ny du pere 11 y de la mere' pour les partager e<>aleme1lt, k les auoir honorepr<Lcip110 q11odomncs p11riter exhonor.iti /11:1 femndis e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115

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