Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

DV PAYS D.E PROVENCE. 49 Tert11ll. & qne par plufieurs Arrcll.:s l'application de mus les biens· auoit efl:é faiél:e fans aucune refernacion,ny limitation; & pani– culieremem par le Cuièlit Arrefl: rend Li cÇimre ladicl:eLatil,auquel il efl:oit quell.:ion de la dot conll.:irnee à bditl:,e Pigeon fi.Ile du ie– cond liél:, laquelle ne fut entretenuë que iufques à la concurran– cc des fruits ou interdl:s mentionnez en la tranfaétion que ladite: Latil auoit paffee,& aurres depuis efcheus, ou qui pourroient ef– cheoir durant la vie de ladit1e Latil. Et à l'oppofite, il efl:oic re– monll:ré pour les enfans du fecond liél, que les fecondes nopces contraèl:ées auec contreuemion audit Statut, ne priuoient pas les meres de leurs biens abfolument, n1ais feulement an cas qu'elles predecedaffent,que ladite peine n'ayant effeél: qu'apres la more, demeurant les mercs joLiyŒ"1ntCs & proprietaires dans l'incertitu– de de la fornie ou dn predccés , il ne falloir conG<lerer les bicm d'içelles qu'au t~ps de !enrdit decés,auqucl temps lanamreauoit contrad:é cem: dcbtc legitime au profit des enfansdu fecond licl::. Q.ye quoy que les meres par ladicl:e comrcuenrion offencem les Loix du Prince,& celles dela piecé , fi efl:-ce toutesfois qu'elles ne fe defpouïllem pas de l'humanité & des affeél:ions maternelles. lefquellcs reuell.:cnt fouuenresfois ks enfans du premier lic1 des defpouïlles d'vn fecondrnary.Que !'offence faireàla Majell:é dtt Prince,& le violement des Loix coniugalcs,& de la foy & relpeél: que les femmes doiucmt à leurs marys, les rendans priuables de leurs biens,n'ont iamais formate cette railonnacurcl!c,ou plutofl: cette loy que la raifon & la n:.uure ont dicl:é il cquirnblernem, ne gr1111iorempœnam luerent,q11os nulla contingeret wlp.i, comme ditlaloy wm iwio 7.ff. de boni. damnat.& a eil:é detcrmine par la Nouel. I 17 'llt liceat mat. &a11iu11p. 9. 6- I 34. vt nul!. 1udic. liceatcap. 1 o.~ moins de raifon l'offence qui eil:oit fa.ié1:e aux enfans du premier licl: au moyen defdiél:es contreuentions, lefquelles ne bkffoiem l'hon– neur des familles, ny l'cll.:at des fucceffiom legirimes, puifque les enfuns procedez des fecondes nopces, dl:oien.t heririers legiri– mes de ceux des premieres, & ceux-cy reciproquemenc foccef– feurslegitimes de leurs freres vterins,à l'exclu/ion des oncles. pa– ternels & maternels felon l'ordre de focceder,efl:ably p:i.r la Non. 11 8. de h !fred.ab intejl. venient. cap. 3. & co.t:1foquarnmem qu'il fal– loit pr.cfumer que les enfans efl:oicnt exceptez des dechrations des peines, li expreffément ils n'y font corn prins. Et for ce fonde– ment & antres qui ont ell:é deduits fur p;ueilles occurr:mces, la– diéh: Cour a iuge cette diffü:tùté, & particu.lieremem par Arrdl G e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115

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