Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

48 S TAT V T S E T C 0 V S TV M E S des debces que la fem,ne auoic concraél:e,& que cette difficulte fe treuuoit decidee p<rr l'Arreil: que ladite Cour lie le 2 3. Iuin 1 609. au profit d'Antoine Boûet de la ville de Berre, c.ontreFrançoi[e Laril fa mere, femme en fecondes nopces de Claude Pigeon,& Bertrand Builfon m.iry de Marie Pigeon fille du fecond licl: , pJ.t le:1uel la Co Lfr en declaranc ladic1e Laril e!l:re tombee aux peines dudit .'>came, aurait par meiine moyen declare que to~1s les biens qu'ellé atioic lors de fon fecond m1riage, enfemble ceux qu'elle auroirlors de fon decés,efl:oienc acquis audicBoùet, en foruiuant ladid:e La.cil,& non autrement. Et par amre Arrefl: du 2 5 .Oél:ob. l 619. encre M. Marc Abel Notaire R.oy: tl de Lambe[c, Curateur pourueu à l'hoirie de Michel Aliberc,&François Baron, aufquels Arre!l:s e(l: conforme celuy que la Cour rendit anec gra1~de co– gnoi!fance de caufr, le 1 3. Auri! 161 t.. encre Gafpard & Pierre Anphoilis,Hcuyers de Marfeille,& D unoi[elle Marquife du Puy leur mere , aux grands fours de Marfei!le. Er en ce qui e!l: dn croi!ieme poinc concern:tnt la legitime des enfans des autres lices, il a e!l:e pareillement agice for ce que l'on difoit pouries enfans dLt premierliél, que ledit Statut au oit eil:é fait en haine.de Cecondes nopces, & par ainfi qnelesenfans dL1 fecond liél: e!l:oienccomprins e11 cette haine· Qge la peine & pri– uation des biens efl:oit encoumë p.u le fecond mariage,& con(è– quamment auaut la couception ou nailfance des enfans du fe– cond hcl::: & par ledit Arrefl: du r 3. Auri[ r 61 2. ladite Cour auoit declaré que les hypoteques contraél:ees par la femme auanc ledit fecond mJ.riage auoiem effeél: & preferauce,mais non pis les po– .ll:erienres: Et qu'au moyen de cette decbration le droic1 eil:oic acquis abx enfaus du premier liél:,& la peine encouruë auant que radicalement aucun droiél de legicime peu!l: dl:re forme au profit des enfâs du fecond liél:. Q.l} e puiii.1uc la focceffion des meres qui concreuenoiem audit Scamt eil:oit appliqL1ee aux enfans du pre– mierliél,pour reparation de!'offence q ni leur efroit faiél:e , ceux du fecondliél: ny deuoient auoir parr,n'cn ayant aucune en l'of– fence,ainsau contraire efl:ans çomprins en la caufe de l'offence. Ol\'il y auoit autant de raifon de priucr les enfans d..u fecond liéè .de la leginme, fur les biens que la mere perdoit auant q.tie lefdits enfans d~1 focond Hc1 folfent en nature, pour auoir conrreuenti ~ndlt St::mu, comme il y en auoir de priuer la merc de la fuccef– lion rie fon fils,foit legitirne,foit par fubfl:icution; fi. elle contreue– µoitauxchefs d1.1dit StatUt) felon fa J. qmn&m 6. C.11d Sen11trmon(. ·. TertHlt... e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=