Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

DV PAYS DE PROVENCE. 4-5 p11· colh11i~n,& fans caufe infl:e & conliderable, leiuge qui aura prefte conlentement refpondra aux pupilles ou mineurs pour cét liures,& les parens defdits pupiles ou mineurs qui auront adheré aufdi[tes colniions,pour pareille fomme,6- tou. les biens de lafemme fans A11c11ne detratlio11 .rppartiendront aux enfans dit premier !tél apru ta mort d'icelle. Et pour raifon-de cette peine M. de Bomy a cmté quarre Arrefts rendus par la Cour de Parlement de coPays for l'obferuation duditStatut, & decbrarion des ];Jeines portées par iceluy,concre les meres qui fe font remarices !ans auoir farisfaiti ce à quo y les Loix & ledit Statut les obligeoiér.Le premier du 2 z Ot'lobre 1 5 6 8. emrc Claude Igonner d'Arles, & Anthoine Ro– bert. Le fe"ond, contre Damoifelle.de Nas, mere & Tuttice de Françoife Reyne.fa filJe,du 8. Feurier 1 57 2. Le rroiliéme,conore Anrhono11e Barge men: & Tw;rice de Louys,Pi~rre,& Anrhoine Malberts,du 24. Oélobre I 5 8 1. Le quarrieme, au profit d'An– rhoine Lamie! de Berre,conrre Bertrand maryde Pierre Mathieu, & les precedents Scholiafl:es auoienr cotte l'Arrefl: du I 9. No– uembre 1 58 5. donné entre Pierre Capus Efcuyer , Tuteur de Ie:>.n Roy,&Damoifelle Catherine Peletier, femme en premieres nopces de feu M Monnet Roy,viuant Aduocat du Roy auSiegè general,p:µ lequel il fmdeclaré qu'ifaure des biens deladiél:e Pe– lerier,Anthoine Arband fecondmary payeroit 6 8 i. efcus 3 i.fols du rcli~ua dcclaré contre ladié1e Pelletier , & pour le forplus la Cour n ordonna que les peines indiél:es contre les femmes qui [e remarient dans l'an du dueiL Il y en a plufieurs autres pofi:erieurs lefqucls om explique & interprete ledit Srarnt for trois points.Le premier, li la priuatio11 auoit effec1: des le iour du fecondmariage & contrcuennon faiél:e par la mere, ou bien tant fonlcmenr apres' le decés; & en confrquence fi l'aél:ion pour pourfoiure la decla– ration de ladiél.e peine commançoit à naifhe, & le temps à co~ rir depuis ledit fecond mariage, ou bien dés le deces de la mere tant feulement. Le fccond, u ladiél:e priuation n'auoit effeél: que pour tous les biens que i~ mere auoirlors dudit fecoud mariage, ou Ji elle comprenait tous les biens acquis apres lediél: mariage. Le rroi.fieme,li cette declararion de peine & application des biens de la mere aux enfans du premier liél:,priuoit ceux du [econd de leur droiél: de legitime. Pour le premier, il a efl:e juge que 1i bien !'aélion pour faire de.: clarer la mere combee aux peines dudit St;i.tur,efl: donnée aux en· fans, leur mere efl:ant encore v:iuante ; roucesfois la declaration F J e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115

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