Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

Du P.1.vs DE Pl.OV!Ncz.. ·~s 'Veu mêmeliquc for la Requcfl:e des Sieurs Coofols de la Ville .ul'Aix 1 la Cour, qui comme un Soleil jette foo œil par tout fans fouiller fes rayons, ne dédaignh de faire Arrefl: le 23. de May 1609. par lequel fut ordoooé entr'autre~ chofes, qu'en 1ou1es mai· fons de ladite Ville ,où tl o'y a pas de Privez ,les proprietairc~ fc– Jl'oieat tenus d'y en faire dans la qu1ozatnc aprés la publicalioo dudtt A rre!l:, &. que ledtnemps palfé, lefdus Sieurs Confuis de· pu1eroieot des gens en chaque quartier pour viliccr toutes les rnaifoos de ladite Ville, & faire gager ceux qui o'auroient faus– fait audtt A rrc!l:, pour la fomme de 2 5. livres, Ce que I.& Cour ordonna pounenic neues les ruës de ladite Ville~ enant trés ceriain qu'il faut de necelll1é que ceux qui n'ont pa~ des Privez dans leurs maifoos jettent les immondices clans les ruës. Les Pdvez en cc Paysfe foot coallumierement, ou fur les toi.:l:s des maifoos ( m11lo'more ) ou s'enfoncent en terre. Tous les procez que nous voyons oaifire pour raifoo des Privez De procedem bonnement que de ce qu'ils gafieot la muraille com· muoe contre laquelle ils font bafiis. Et bien que la Loi permette à chacun de faire au lien ce que bon lui fcmble, toutefoiscda fe doir entendre civilement 1 & eu forte que perfonne ne puilfc fairechofe, voire mtme contre une mu· raille commune encre lui & foo vodio, qui puilfe nuire & endocn– magerladite muraille, en laquelle ledit voifio, ~(a pan, !iq1ud,M1 Hiberus 13 .jf. de fervit. 11rb. pr.td. A cette cau(e quiconque fer.a des Privez contre une muraille commune, fott en bâut, foit en bai, dott duubler ladite mur:ulle · d'une autre muraille d'épa1lfenr compe1an1c qu'il fera expreae– ment faite pourc:onfe1ver ladrn: muraille commune 1 lequel dou. blemeot de muraille fe doit füre en fat O"aat une petite dinance en. tre deus, fuivant l'avis des Experts mieux (enfez. Car comme la pluye ch.dfée par le marin penetre toute muraille quelque épadfe qu'elle foie, mai~ ne penetre la feconde de deux petites murailles , elhnt éloignée de l'intervale de derny pan de la premiere : de même en eft - il de l'humidité defdites im: mondices. Ec quelque precautioo qu'on pui Ife apporter c:o b~ci.lfant des Pri-rcz contre une muraille commune, cane de fois qu'il fe trou– Ycra que ladite humidité dcfdite' immondices apportera nui~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115

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