Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

D V p A Y S ~ E p R 0 \' I! ?3 e ! • 40 7 1ademru pluribiu fapiut mquiterobligetur. Outre qu'il a ellé nece!lài– re de dcclarerpar l'article 5 3. de !'Ordonnance de Moulins,que J'hypoteque auroit lieu fur les biens du condamné du jour de la condamnation, auantlaquelle Ordonnance lafentence ou iuge– ment ayant ell:é laHfé fans execution, n'i11nouoit aucune chofe, ny produifoit aucune hypoteque fur les biens de celuy contre qui elle ell:oit donnée, & k creancier ne vc:noit en ordre fin on du jour de fa failie,commc: l'a remarqué Charondas fur 1-aditeOrdon– nance, apres M. le Maiflre au traiAf des criées. Comme auffi il a efl:é nece!faire pour l'efl:ab!i!fementdefemb!ablehypotcque, que par l'amc. 91.de l'Ordonnancedu Roy François I. de l'an 1 5 J9.il full: declaré queles cedulcs recognues ou tenues pour confe!fées p:tr V'n feu! defaut cmporteroient J'hypoteque du iour de la fenté– ce,ce que n'infere pas pourtant que l'hypoteque fo.it conuention– nelle, lino.nque par la. cednle elle a)te efl:é conuenuë, ainli que le preuue doél!ement l.Ante. Fab. de error. prizt,mat. decad. 1 •. error. J •· Auffi le cteancier apres l'a:dueu & rerngnoi{fance ne pouiroit pas cxpofer clameur en venu de la con.uen.ticm, li par icelle les obli– gations n'auoient efl:é co.nuenuës.,, ny execmer autrement qu'en. vertu de la condamnationi, fi les h.ypothecques n'y efl:oient ex– prelfement accordées ~ cncorcs moins confl:raindre par corps le debteur, li l'obligation de la perfonne n.'ell:oit exprelfemenr com– prinfe en la conuention,laquelle obligation ne doit cfl:re confon– duë auec l'ad:ion perfonnelle qui efr aia fi appcllee, quod dir1gatur i11 perfonam,qum aliquùl dart,ANtfacere oportet. Tiercemcmt, fur ce: '}Ile la faueur du commerce & l'vtilité publiq.ue ayant donné îour 8' nai!fance à cette ma"imc que les. meubles n'ont foire par .hypotheque, doit f~irc fubfifl:er les hypothecques contractées. par les ebligarion.s pafféebhors- la Monarchie , autrement il s'en enfuiuroit plufieurs inco11uenieos , d'autant que les Fra.nçoi~ ne contra:éteroie1ttpas auec liberté en vne Sonueraineté efl:rangere, en.laquelle les~ffeW'ances ne pourraient efl:re données ex eo,que par les.conrratbpoftetieurs paffés cn·Franse,l'on pourroit rendre inutiles les h.ypothecquesjaocontraétées,la correfpondarrce d'en~ tre les Prin:ces.feroit bleifée, en. tant que les ancres voudroient -.fer. de·mefme prerogaciue,&mettreles·contraébs paffésen Fran. E:e pardeuant Notaires au rang des eforitures priuées. Celuy qui· aur.oit efré rendu infâme par vn Iugemenc d'onn-t en voe aurrc– Souueraiaeté ,. prefuppofèroi12. ne deuoir eftre reputé infame clllfraace. ,.airu q,u'ille faudroit conuaincr.e.de nouu eau·,. <f auoir Eee 3, e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115

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