Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

D V p A Y S D E p R 0 V EN C E. fO 5 r>trdeuant perfonnes publiqn~s & axans le p~uuoi1·, ne portent Jeureffeél: par rom. M. Bongmer en Ion recue1l ltt. c. chüp. 7. c0n– firme ce que deffus , &. la difl:inél:ion cy-dcnant faiél:e , & dic1 qu'il fot iuge par le Parlement de Paris en l'an 1Go 1. au rapport de M. Maynard, que les contraél:s paffez hors le Royatn1e pro– duifent hypoteque for les biens aflls en France, du jour & dam! <Jn'ils efl:oient paifez, bien qu'ils ne fulfent execuroires aupJ.ra– uant qu'ils enflent efl:é recognus pardeuauant vn Iuge Ro xal; & que depuis cette quelhon fot iugée .\ fon rapport, par Arreil: du 7. Septembre 16l7. en l'ordre du Comte de Chafl:eJ.n-vilain,& leJ.n Antoine Zamet mis en ordre du jour des obligations de prefl: faicl .t Naples par ledit Zamet .t Scipion d'Aquauiue, paffées en la forme du pays, & attefl:ées, bien qu'elles n'euffent efl:e recognues en France, &que ledit Zamet cufr obtenu condamnation en ver~ tu de fon -0bligation; & adjoufl:e qne fi bien il y a des Arre!l:s contraires dans M. Louët,, toutesfois la raifon du druiél: efl- que il/a n11tr1ralis ratio & il# gentium ap11d omt1es wj!odiatur. Me. Theue~ neau for les Ordonnances titre 1 8. de l'execmion des lettresobli– gatoires, artic. 2. in verb. an dedans du defl:roit, diél: la mefme cho– ie, & qt1'il a efl:e iuge p;ir le Parlement de Paris le 1 o . foin 1 6 27. que les contraé\:s pa.ilèz hors le Royaume emportent hypoteque, combien qu'ils ne foie nt point execmoires auant qu'ils ayenc efté recognus pardel1ant le luge Royal ; & adjoufl:e que Carondas s'efr trompé en ce qu'il a diét fur !':micje 166. de la Coufrume de Paris,quele5 contraél:s paifez hors du Royaume n'ont aucun ef– fec1 ny pouuoir obligatoire, foufl:enanr qu'il a deu difiinguer en– tre ce qui efl: de la force des côtraéts & de l'execution d'iceux,veu que les comraél:s peuuentefl:re paifez par tout, parce qu'ils fonc irJris gent111m,&ont pourfondement le confenternent qui doit eftre libre par tout, l l'cffea non feulement d'obliger les perfonnes, maisencores d'hypotequerles biens. La Cour de Parlement de ce Pays fit Arrefl: le 2 1. Mars 1 63 +·au profit des hoirsde Darnoifel le Anne de Buguier, contre les creanciers de Me. Dau id Conlêiller Referenda.ire,mary de ladite de Bnguier, par lequel lefdics hoirs furent ma111tenus en l'ordre des biens dudit Me. Dauid du jour du conrraél: de mariage, quoy que paiTe en la ville de C:auaillon au Comte Venai.ffin,pardenant vn Notaire du S. Pere. Et ne peut eil:re mis en al1ant la faueur du mariage, foubs pretene que les conuenrions matrimoniales ne prennent pJ.s leurfource du droic1 ciuil, mais du droiél: des Gens, & propterea natrira!em pr.ejlationem Eee e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115

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