Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

1' V p A YS DE p ll O V ll N CE. 40 I En quatrième lieu, for ce que par les maximes de ce Roy Ju– ine les iugements donnez en vne autre Souuerainere, n'eltants execuroires en celle-cy, & n'ofl:ant aux parcies demeurants en France aucunes des deffences qu'elles au oient auparauant, & ceux qui ont obtenu lefdics iugements eihms obligez d'agir de D(>lllleau pardeuant les Magifl:rats de ce Royaume, tout ainli que s'ils n'auoient obtenu aucu11 iugement ou condamnation, s'en– fuit que les comraéls paifez hors de la France ne peuuem auoir plus de force & d'amhorite, ny par c~mfequam donner aucune hypoteque ,.pYis que les comraél:s & les it1gements pari paffa am– bulant, l. wM minorem :z.o. c.de tran(aél. & qu'en cene ref1.concre,il t1e· fam pas confiderc:r aucune faneur paniculiere; pas rnefme de mariage, parce que les droiél:s de la Soµuerainere fmpaffenc la fa– ueur des particuliers, comme ce\le du public forpalfe celle des. perfonnes priuees : Et partant qu'il elt bien loiilble aux François, de fe retirer horsdu Royaus.1e ,. demeurer & frcq uemer aux Mo– i1archies dl:rangeres, & d'y obliger les perfonnes, maisnon pas les biens.qui font ailis en France, pour ofier au Roy le pouuoir qu'il a f.ur tom ce qui dl au dedâs de fèrn Royaume.Outre ce il efl: incer– tain fi ceux qui ont receu les comrnc1s font Not::tires & perfonnc5' publiques t~ 'efl:a.nts tecognus en France, & les Mag.ifl:rars qui ar~elteiat lefdits contraéh y fotH auffi peu cognus, & en c~1.0le fi domeufe il ne feroit pas raifonnable que l'on oftaft aux Fran- 1fOis leurs d.rnids, & qu'on leur fifl: pe[dre leurs debces pour gra– tifier des efl:rangers, qui tirerniel"t·hors de la Frnnce }a fub{bnce· d11 debteur, & l'cmporteroient hors du Royaume au preiud1ce des paumes Fran~ois ;, ainiique l'a raifonne Me. de Monrhelor1 en fon recueil, Arrefl: 136. rapportant ]'Arrefl: pro110ncé en rob– bes rouges pa.r le Parlement de Pari.s le 7. Septembre 1 6 21 . & donné en la grand Cha{Dbre Je 5. foin precedant, s'agiffant dn contra8. ~le mariage "le Mellite Crefrien d'Artigoiri, & Dame Magdal'cine deRieey, &de l'acre de tut<>:lle de leurs enfam;,paf– fez en la ville de Pont-Amo!fon <>:n Lorraine , & apres h1y par M. Brodeau en l'addition qu'il a faiéte en la N1:Jte de M. Louêc ÙJ. JI, artic.1 5. Au moyen defquels Arrefl:s j,[ .iefl:é prefoppofé q.u~il ne faut fair.e efl:at de l'hypoteque legale & p~1bliqne que l'Em pereur lnfl:inian a donne aux d.o.rs en.la loy vn.C.de rei vx.aEl attendu que l'hyporeque çonuentignneUe preuaur to.nfiours à la racire & le– gale, celle-cyn'e!l:ant qli'vn fopplementd·e la loy pour faire que fb)<f>ou:q_uefoit reputce ~frre fii.eulce n conuemions cfq_uelk~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115

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