Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

;r6 STATVTS ET CovSTVMEs fües,8' fi peu fideles en leurs œuures, que fi l'œil de ceui qui les louent ne veille continuellemét fur leurs a_élions •ils deuorent ac diaïpent bien-tofi: la fubfi:aocede ceux qui fe repofenten cule 8' cela produit vn tel refroidilfement en la charité 8' bien-veilla~cc des maifi:res , qu'dl:ans contraints de changer louuent defcruj. teurs ou feruames, 8' ne.pouuans .conc~uoir vn cfpo.ir d'~n long & fidelle feruice, en cas de ~alad.1e ~es arrell:~nt po!~t a la loy, ""'' m 4. §.JlichNI ff. de jl.111111b. qui dit que far111re11pb11.1111tlllg11nttr etiam hi, q11os cur11H1111 ~gros, qui rupitnttsfaruire propter .id11erfa,,, 'llA/t. t•tiifltm imped11111t•r,m;ais plu~eurs les renu?yen~ chez leu_rs parés, ou ailleurs,pour fe faire guer1r. Et comme ils qume1ufac1lcmcnr auffi les maifires les congedicnt fouuem auant le temps, nota 111 ~ liOC:Ot les feruantes qui font plus volages , &:. plus fautiues, les valets employez à la culture des champs, garde&:. nourriture des befriaux exc1111fa, comme auffi ils peuuentdemanderleur con. gé pour caufe lcgitime,&:. fi elle procede de leur chef,ils fontobJi. gez d'en fubroger d'autres l leur place, ou d'attendre que les maifires 'f ayent pourueu, 8' fic' c!l: pour feuices ou mauuais mi– tement des maifl:rcs,ou pour mauuaife conduite 8'adminilhation des valets, la faute leur doit elhe refpeétiucment imputée: d'où vient que les Ordonnances de Charles l X. des années 1 5 6 J• q67. tit. l 6. arc. l.. d'Henry III. de l'an 1 577. tit. 1 7. art. 1. J. & 4 . pour raifon des feruiccurs, valets, & fcrnantes, rapporcées en laConfcrencc de Guenoisliu. 1 i. tit. 19.fondcz for les loix,tam ciuiks que politiques, 11~ trouuent vnc efhoite obferuance pour ccr.gard en cePaïs. Auffi aux autres Prouinces, l'on a citécon– traint de preuenir lafraode desferuiceurs &mercenaires parEdi& particulicr,concenam l'cfiablitfemcnc,le temps,& iour du loüage des feruiceurs, ou mercenaires, afin qu'ils n'culfent le moyen de confpirer &. projecter des fraudes dans l'occurrence des moiifons ou •cndanges, comme l'a remarqué Mornac,ad !. IJHÎ b11l"""' 9· .If q•i potto.. m prgno. Et en cet endroit il nous faut efpcrer d'vn bon Prince qu'en donnant la paix àfcs fujets, la vigueur auxloil( & Ordonauces,& l'entiereexecmion à nos Statuts & Coufl:umes, le• bonnes ~œurs d~meur.eront rdl-ablies,& les feruiteurs obli&.es· de recognodhe qu ils doment à leurs maifl:rcs les œuures qµ ils leur loücnt le foing, vigilance & fidclice qu'ils leur prometcenr, & lcsmatfl:rcs de fe reprefenter,que les fcruiteurs font hom1ntJ coll· tri6uales & h11mi(esamtct,& i11urti11m 11011 habent malos a Hl dejidu fern~s fè41pf farir1,,t,pourvfer dei terme~ de Sencque, a11Jiu.4. epifr. •l-1• e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115

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