Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

- 0 8 STAïVTS Eï CovsTV~ E c'ionner ;\.il totalité du territoire,veu mefmernent que la ncccffi é abfoluc de la culture,& de l'engrai!fement, ayat1t donné eau/: ces faculcez, l:i mefme neceffité les rend infeparables: & de/.~ fi elle n'cll:oit ain!i. generalemenrregléc & entretenuë, il s'cnt:· uroit que ceux qm n'auraient point ~e be!tail ne ~ourroienc ~~ bourer ny cngraiifer leurs terres , pmfque le befl:atl efl:ranger peut entrer dans vn terroir fans encourir les pcines,que les s;~ gneurs des lieux exigent criminellement,pour l'infraél:ion du te~. roir, & que le befu.il de chafque particul_ier ferait employe a la culture & engraiifement de terres d~.ma1fl:re,& ~ropnecaire, & que outre que les Concitoyens ne font qu'vne elpece defar:nillc & fe doiué'.t ayde & fecoursmutuel, il faudroit tenir des gardes~ controolles perpetuellement,parce que la condition des habitans efi:ant dans vne perpetuelle viclffitude; ceux qui ont du beftail :rnjourd'lrny,n'en one point demain,& au comraire,ceux qui n'en om, enacheptent, par autre Arre!l: rendu encre ledit Robert,& la Communauté d'Eièra.gnolle, Je 1 o. Auril 1 6 i o. il fut declare que .G aucun des habitans ne tenoit la quantité de befiail ponec par le departernent qui feroit fait, audit cas les autres la pourroict tenir. EtparleditArrefi: du 15.Iuin 1638.rendu encrel~ditlc Communauté de Cha!teau-neuf, &ledit de Seytres, il a eftede– claré que arriuant le cas qu'aucun des particuliers habitans& pof– fedans biens n'ayt le be!l:ail, qu'il luy fera permis de tenir par le departement, efl: permis à la Communauté ~e bailled.Ferme les portions vacantes, ou en vfer ainfi qu'elle verra bon efl:re, ne s'efl:anr la Counarrefi:ee au fondement qu'on faifoit fur la loy .squ4m 16.ff. q11tmadmod. faruilut. 4mitt. par laquelle efl: decide, que fi l'vn de ceux qui om droitl: & vfage de prédre leur arroufagedâs vn mefme ruiifeau & canal n'en vfe durant vn teps capable d'ef– teindre la feruimde,le droit 11' acroit point aux aucresvfagers,par· ce que chacun d'eux a fon droiél:& vfage particulier,& laraifode ce doit efi:re prinfe,de ce que,come a e!tédit,lefd.pall:uragesfont acqui~ aufdics habitans, comme vn droiél qui fuit l'habiracion,o~ e!l:abltifement du Bourg & Parroiifc, fans lequel elle ne pourro1r fubfill:er, & à caufe de ce , les pofTeifeurs des heritages en jouïf: fenc pluil:ofi: par maniere de faculté,que de femitude, & ceux qm font les 3 o.ou 40.années f.'ls be!l:ail,ne font paspriuezeux & 1e :1.rs focccifeurs d'vfer de cettefacu!té,en ac~rat dube!l:ail,cequ ils n~ pourroiét faire li ledit droiêtdc dcpai!l:reefroit vne firnple '.er· u1cude, & fe perdait par la ceifation durant dix ou vingt annees. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=