Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

:i- 4 STATvTs ET· CovsTVMEs cl~ef,b fommc de J ooo. liures, & oucre ce, les coffres, bagues 8c joyaux, & efhnc ladiél:e Emerie decedee laiifant vn fils, qui mo rucqlielque temps apres fa mere, ladid:e de Peyruis ayant fa~ infraace pardeuant!e ~i~uce~anc dudie Yere~,po~r faire declarcr la doc par die confücue a fad1ce fille, luy auo1rell:e r~acquife par droiél de reucdion , & par m~f~e moyen qu~led1t Ianolin ne pouuoit precendre ce qm rell:o1c a payer de lad1éte doc, par Sen. cencedu 1 3. Iuin 16 J 5. ladiél:e de Peyruis a efl:é deboucée de la requefl:e, & wndamnee au payement du refrant de ladic1:e dot auecdefpens,laquelle Sentence aefié confirmee par Arrefi:dudi~ 1our 11 . Iuin 1 6 36. Les autres [e fo11dent,premiereméc furce qu'ils ont prefupofe que la doc que la mere con!èicuë ~fa fille ne luy dt purement & incon. mutablementacquife,ny à fes enfans,ains feulementfous lacôdi. cion cacicedu retour, au cas incertain que la mere furuiue, &que cette condition efl: attachée à la doc,&. l'affed:e ipfo iure, en forte qu'elle paifeinfeparablemt:tde lamere au fils,& e!èantfufpcnliue ferr d'ob!èacle àla cofufi.on des patrimoines, employas pour con– firmation de.cette propofi.tion, la loy Ji qua m11lier 4 c. ad Stnat11ft. Terttill. qu'ils difencl'a.uoir expliqué en la moitié des biens quela mere donne à fes enfans, pour cuiter la peine efl:ablie contre let vefues qui fe remarient dans l'an du due1l, voulant que fi vniutrji irm(l11ti diem obierint d11r.efart1111.e admatrem (o!atia exitmgro reutrtall• tur, ita vt ipfafeparatim abv!timifilij velfilite h.erediwe pr.efamal, ter• mes iÎgnificatifs du retour des chofes données, de la fofpeuûon del'acquifi.tion par la furniuance, empefcham le meflange tic confulion des biens, ores que cette propolition choque direête– mentladiéte loy vn. c.dtreivx.ac1. &:. la difference que le droiét a efèably inter dottm profetliti11m & 11d11entiti4m; inur .ifcendtnltt ex linea p.:1m1a, & extraneos, &:. que ladid:e loy ne puHfe e!ère conli· deréeqn'en fon cas, auquel les'Empereurs ontadjou!èé la limita· tion expreife, nonobfl:ant laquelle le retour n'alieu, û lesenfans ont difpofé des biens par tefl:amem, ex 'l{Jue!. u.. M'nupt. cap. u.ilt Jirl. voire iÎ cette loy ef1:oit en'vfage, l'on ne trouuero1t pas iull:e q.l1c la moitié des biens donnez par la mere aux enfans du pre– mier litt, pour efiredefchargee des peines des fecondes nopces, luy reuint, veu que ayant par des nopces precipitees iniurié fe~ enfans,& la memoire de fon premier mary, & bleffé !'honnefletc publique, la caufe de la donnation fubfi.fl: eroit apres le deceds des enfans,come n'ayam efié faiéte pourleurfeu! interefl:, mais en- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115