Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

DV PAYS DE P11.ôvt:Ncr. '271 En confequence de ce que deffus, il dl: à propos d'examiner deux amres quefl:io.ns : J'vne , fi la reuerfion a lieu en la per– fonne de la mere,qui a doté fa fille,& forudcu à fes petits fils he– ritiers de leur mere: l'autre, fi les biens donnez reuiennent aux donnat·eurs francs & defèhargez de ton res hy poteques contrac– tées par les donnataires, & fi. les donnateurs pcuLient audit cas reuoquer les.alienations faic1:es par leurs donnataires. ~1.anc à la premiere,lcs vns e!l:i:mem que lamcre ne pem pre– tend.re le retour par plnfi..eurs raifons qu'ils alleguent. La pre– miere e11 tirce de ce que !edroifl: n'a introduit!a reueriion finon e11 la dot prnfeél:ice, laquelle par la loy 5. in princip. §. 6. & 11 if. de i11re dot, eff q1u: à patre vel parente (jèilicet a111·vet proa110 paterno) profifla ejl, adeo vt nomen parmtis dotem profeélitiam faciat, ita demum fi vt' parens dederit, le pere ne pouuant pretendre la repctition ott retour de la <lot aduencice de fa fille , quoy qu'elle decede fans enfans, l.fed Ji alia 5 .ff. de bon. damnat. L. au11<1 79.Jf. de iur. dot ~. partant la dot affignée par la mere e11ant aduenrice, cum aduntt1- tia fit Ci4 qru à q11011û a!io d4ta efi quam à patre ex Vip. m 11ot. lit. 6. a'e dot. verjic. dos aut proferfitill, elle a moins de raifon de pretendre la. reuerfron que le pere. La deuxieme,de ce que Iufünian en la loy 'Lin. §. ~cced1t c. de rei vxor. aél, a decidé que la reuerfio ou fripula~ tien tacite dn retour n'efi: intrinfeque &: inheranfe à la confl:im– tion du dor,finon en faueur du pere)& que i11 dotib1u qu.e ab extra· neis d1111t11r vcl promittunt11r: ipfa mulier fecijfe videatur tacitam flip1i/4•. tionem, nifiexpreffm extr41mujibi Jotem reddipaélmfiierit veljhpu!a– t1u,cNm dona.Jlè magù mulieri 'l""mjibi 1ilù7uod ùu ferua.Jle extranctanon jfipulando videatur. Et partant, la mere n'ayant le droiél: de retour, fi elle ne l'a fl:ipule, encores que la fille dotée decede fans eufans, elle ne la peut pretendre, à plus forte raifon par le dec.eds de fes petits fils, heritiers de leur mere, &: il ne peut pas efüe mis en controuerfe que la mere ne foit eltrangere,puifque au mefme §. l'Empereur dit, extranwm ar1tem intetligimus omnem citra p11rentan per virilem fextlm afcendeniem, & in poteJlate dotatam pafonam non ha– bentcm. Et fi bien par le droiél: du digefi:e, la reucrfion n'el1oit at~ tachée à la pui!fance paternelle, comme le tefmoigne la loy Ji ab hojlib1u 10, inprincip. la Ioyjiliumtf! 59. If. fol11t.matrim. hjo y jijili.e 5 .jf. de di11ort. la Ioy pater 71 .jf. de euic1. Tomesfois celny du Code 1 rapporté&: attache ladiâ:e reuerfion à la puilfance paternelle: car omre !'explication que Iuftinian en a faiél: audit§ accedit, la loy i. mifefous le tiltrc du Cod. de bon. q11di i1b. ÎtJ potejl. p1m. conj1t. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115

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