Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

::G6 STATvTs ET CovsTvMES 1. vit. c. de dot.promij[.la caufe du retour du dot cf\: tirée d'vn prin. cipe de commiferation, ne pitter & fli~ 11mifl.e. & pwmi.t dt1mnum jCTJtiat d l. iureJî1emrjî1m 6. de iNr. dot. Celle du retour de la donna. tion eft fondée fur l'aprehenfion que la loy a eu, neparent11mcirc 4 llberos munificentia retardetur, d. t. :z..C. de bo11. qu.dib laquelle caufe ne doit pas efherapp.ortée au dot,quoy que ladite loy :z..èn parle, puiique le pere ne peut efrre defboumé de doter fa fille,la loy [' 0 • bligc:tnt precifémeilt à ce deu~ir dd. iu1ib. & declaranc que ex promifione dotis non vide111r wifà l11crati111t eJ!è, l. ex promijione 19.f. de ob!igat. & aélion. & que qr1i lege obtigittllr cum obtempe_ratfacit facu,,. d11m legis pr-tcep111m, l. qbligam11r 5 :1.. § lcge eod. tit. aufü les Do&eurs font difference inter dotem di8am attt co!7Jlitut11m, & dotem donAt4 111, vt coltigit11r ex Bart. Bald. & Cajlrenf in l. poft dotem, & l. fi c11m dottm fol11t. matri7ti. à l. Poponiru, Philadelphu• ff famil. ercifc.de laquelle ils recueillent vne atmc difference, en ce que la fauenr du d-0t fait valoir incontinent: la donnation entre le pere & la fille de famille ex wij:1 dotù, quoy qu'elle ne vaille, ex ca11fajlmplicis donation/; ,t. don,ztiones q11.u p.irentes 2 5. C. de do11at· int. vir. & vxor. l. Ji donatianc 1 3. C. de cotl.11. auffi les donnations font fubjettes àl'infinuarion, trnllemem les dots, qui ont la faueur publique atw.chée à leur caufe,& ne pa!Ièm ez mains du mary,ou des enfans, comme pu– res liberalitez:. Tertib, Ledit Statut ayant efi:e fair pour la dot, 011 ne le peut efi:endre à autre cas, ny par idemite de ra.ifon, ny au– ueméc, c11m i11 Jlat11tù ca(m omijfif.I habeattir pro omijfo, & ces moyens feruenc de rel}ionce audit Arrefl: generll dL16.Auri!1607. qui a efte foie au cas d'vne donnation pure & !impie, & aux autresAr– refü rendns en faueux des Meres,ou ayeules, defquellesleditSca.· tut n'a point parle, & parce moyen elles n'y peuuem eftre com– prinfes, tout ainfi qu'il a efte declare que le Statut modificatif .rappellandes femelles aux portions dont elles auoknt ell:é exclu– Jès par l cxifl-ance des maf1es , ne les rappelle point aux portions u'elles auraient eu amc fucceffions maternelles, fi elles n'euffent elh~ exclufes p1r les mafles, iceux deced111s fans enfans & cell:a– ment, parce que l'Ordonnance du Prince faitte au pied de lare– queik,ne parlant que delafucceffion des peres, 011 ne l'a voulu eftendrc aux focceffions des mere'6, comme ne pouuant dhe faiél:e exrenfion par identité de raifon. Et partatlt, fi le retour fo trom1oitdeclare au profit des meres qui auroiét dotté leurs filles, cc ne pourroit eflre !inon parce que ledit Scamt n'a parlé que du pcre,& omre<::e,que les dots confl:imées par les meres,ne peuuét anoir nature & g.uilité que de fünples donnations, & 11011 ,roint e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115