Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

!)V PAYS DE Pl\.üVlnlCE. 163 .li.gniti.entvne ~cqui~tio~ parfaié'te, & en cette cx.p!ic~tion _& ap ... plicauon,le Pnncer:i afa1tqu vn feulche_f& clau!e, içauo1r que les enfans auront la dot de leur mere,& !uccederont en icelle, & qu'ils y doiuent fucceder en qualité d'heritiers de leur mere, & que du chef d'icelle ils fuccedent & pui!fent librement difpofer de ladiéèe doc, & que ab inteftat ils la tranfmeccem à leurs heri– tiers. Sibien que il a declarénon feulement que ladite dotn'ap– parcenoit plus au pere, ou à l'ayeul con!l:ituant, la fille dclaiifant des enfans, mais encores que apres le decés d'iceux lefdics con– fücuans n'y pouuoient rien precendre qu'en qualité de leurs he– ritiers s'ils fe treuuoiemm!l:ituez, ou plus proches pour recueillir ab ime!l:at, comme faifant ladiéèe dot arre!l: & fouche en la per– fonne desenfans,& deuenantleur propre patrimoine,&pour cet effeél leur en donnant lalibre difpofition, tant entre vifs, que par derniere volonté,& la tranfmiffion operant vnedelation & rranf- . port d'hereditc, ;,, omnts famffores fiut cog1111111, fi11e ex1ra11eos, ainfi que luitmian l'a dc:cidé, in t. cum antiquiorih"" r 9. C. deiurt de/i/,. Ellant incompatible comme dit efi:, que les enfans ayent la libre difpolicion du dot, & qu'icelle foie f.ubjem: à retour, qu'elle foie trafmiffible aux fuccetfeurs fans aucune limitation, & que l'ayeul la puitfe rappeller par droiél de reuer!ion, qu'elle ne puHie apparc tenir pourl'exclufion de la reuer!ion qu'aux defcendants, & que elle foit purementtranfmiffible, puifque le mot d'heritiers ne de– pend point d'vn tefi:amenc, ains de !'Ordonnance du Prince , en laquelle les parolles font prinfes en leur propre fens & !ignifica., tion, & notammenten cette Prouincc, re_gie par le droiéè efcrit, qui veut queh.credis appellationt omnts focctJJores Jignijicentflr, 1; h.crt• dis 170. tieverb.jignif. :le d'autant mieux que comme a remarqué Chopin demoribus Pari[. lib. 1. tit. 3. num. 10. Galtico idiotifmo fa' pro h.credihus quibufaisvfarpantur, & que l'interpretatiô de ces mots, fous h.cm & haresfous habtt propria qu.cdam 11bvfa populari remotif]im.i, comme dit Hotom:i.n lib. 9. obforuat. cap. ro. Et comme c'efioit l'vne des difficultez qui naitfoient du confliél: defdiél:es opinions, comme qn le peut recueillir de cequed1tBalde in d t. dosà patre, demandant vtrum dos relifl.i ad lil1eros ced.ct lucro mariti,an vero vadat •dfilios tanquamh.eredes mulieris, difartt, ex Iacoho de Bello11ifo qu.e 'Va dit adfilios vt ad h.credesmatris, & ideo fi non cepmmt hd!reditaten1 &decefferunt reuertiturad alios h.eredes matris, auffi Antonius Faber d. lib. 1 3. co.,,jtél. cap. 1. limitant la raifon qui donne le retour du dot au pere, non minus fi faptrjhtib11s /ibçris defimtla ft fi lia quam fi e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115

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