Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

1 4+ $ T A T V T S ET C 0 V S TV M !! S wrojf. de bon. ltbert. Peeegrin. de.ftdeicomm. art. 36.11. 3 1. Il faut tomesfois obferuer,qne ~bien la legitime el\: la portîo, deuë ez bien~que ledefunél: auo1tan temps de fondecés,ilfa comprendre efdits biens les dots ou donnations payées ou det'. urées aux filles ou enfans, lefquels font i;en_fez efire in patrimon~, & h.treditatedotantù ANI dom111t11 ttmpore mort11 , veu que tels doc ou biens donnez & deliurez aux defccndés, font reputez auan'. cernent d'hoirie,& font imputables auxlegitimes,c'cl\:pourquoy ils font fonds en la maffe hereditaire, en la computation des le. gitimes, Bari. in t. Titia §. lr11perator de legat. :i.. Gomef vi1r. refalut. lib. :i.. cap. 4. n. 1 3. Peregrin. d. 11rt. 3 6. n. 3 6. Mich. GrAjf §. ltgitimi tJ· 44' C11j11ud ~uell. 91.. L'on n'a pas doute que les fruits dela legitime ne foient deubs depuis le deces, ex d. t. Papinia11111 §. vnde fi q11ù ff. de inojf. t. mulier §.fèd eNim ad Trebetl. Boer. q. ; .[11111 mimfruéfas itlirH portionu, jicut frnélm porticnù httmlitari.e, que inpetitionem IMreditalil vt11ilmt, ide~ me grauari poteft legitim-1 in vfiifruéfrs l. q11011iam, & authenl. 11011ifjim4 C. de inojf. l. ùibem111 C. ad Ttebell. mais l'on a doute de deux cho[esi I'vne,iî les fruits du fupplement font deubs à la fille dotée dez le àeces, ou bien dez la demeure tant feulement:!'autre, qui vient fubordinémem,fi. la fille qui en fon contraèè de mariage a renon· cé à la legitime & fupplementd'icelle,doitauoir les fruits des le decés. Pom la premiere,l'on prefopofe que l'heritier n'e!1: en dc– meure,ains en bonne foy par la fi.mple coil:itution de doc,en tant que le pere , ou autre afrendantquiafaiél: la confürntion vray arbitre de fcs facultez, efl: prdi.1mé auoir affigné vne dotcompe· tante & correfpodame à la portion legitimaire parluy anticipee: & partant que la bonne foy le defcharge des fruits ex !. bon<f ftdli 48 .jf. de 11c1111r rer. domm. Au contraire, il a eJl:é recogneu que G bien la legitime el\: proprement vne quotte des biens,& non de J'hereditc: toutesfois comme les fruits perçeus depuis la more augmentent l'heredicé, auffi ils augmentent la legitime. QEe celle-cy e(bntacquife puis le decés,& ne pouuant cfl:re greuee, pas mcfine d'aucune imputation de fruits , comme el\::int vne portion de celle qui competcroit ab imell:.u, la loy a vouh1 que les fruits foffent pareillement acquis, ex d. !. Papinianrts 8. §. vnde fi q11ù de inoff. que le parfourniflèment fut f:ucèex die mortû,& que fins portionis fY11c111 defraudart !1bm à parentibus non po(fint d. a11thenl. nouif(ima C. de inofjic. teftam. n'ell:antle fupplement d'autre nat?re que la legitime, tout ainii que l'augment du dot e!t de meime e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115

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