Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

DV l'AYs D E PROVENCE. ~17 tige & fourcc d'où ils cfl:oic:ut deriuez,& que les meres {e rern.:– rians n'emporta!Tent les biens des ma1(vm oti elies auoiem clh! marices,viuant encore~ l' ayeul. ~aternc_l,onclcs,& autres port.ms le nom & armes d1: lad1él:e ma1lon, ahn que les vcfoes fofiènt plus foigneufes & curieufes de la vie de leurs enfans du premier lié\:, & qu'elles ne folfent portées par r amhoritc & blandices de leurs feconds maris,& l'affeél:ion des enfans du fecond liél:,de les aduautager grandement, ayant à ces fins efl:é ordonné que les biens retourneraient à ceux à qui ils deuoient retourner, & par ce moyen que ledit Ediél: auoit efl:é faiéè pour conferuerles biens en l'agnation & confanguinité. ~e foubs le 110111 de mere font comprins les afcendans,tout ;iin!ique fous le nom de pere,l'ayen! cfl: comprins, e.'( t. iuj!.aor. & ibi not. de verbor.Jignif Qye la raci– ne efl:an.t infeél:e,tout ce quideriue d'icelle ne doitefl:re de meil– leure condition, & qu'il ne falloit plus difpmer cette quefl:ion, puisqu'elle ef~oit decidée par lefdiél:es Lettres Patentes,& Arreft de vcrification, lequel les ayam auchorifées, auoit fait qu'elles cleuoient feruirde loy & reglement en cette Prouince, veu rnef– mes que par Arrefl: de la Cour, rapporté par Mr. le Prefident de S. Ican en fa decif. 48. les biens maternels auoient efl:é adiugez a l'oncle maternel à l'cxclufion du neveu,au moyen duquelauoit cfl:é refl:ablie la reigle p.1terna f4termi, & materna maternis, mar– quée par la loy de em4nctpatis 1 3. §. 1. C. de legitim. h4redib. Mais cette opinion a efl:é tout a fait diffipée; parce que ledit Edic1: de– rogeant an droid: commun,en ce qu'il abroge la forme de lucce– dn efl:ablie par le Tertullien~ ne re<;oit extenfion d'vn cas, n'y d'vnc perfonne à l'autre, v11lgatu 1ur1b11s, & partant ne parlant que de la mere,les autres parens maternels ny font comprins, & pour raifon d' 1cenxjl4nd11m 111r1comm11111 comme dit Bald. in l. q11od 'l/ern in fn de le'<ib poff Jacob. 811mg. ex l Ji vero §.de v1ro {olut.matrim. où parlant de l'ayeulle maternelle, dit qu'en ce cas d'exclu/ion, 1mliorn ejl côd1t101116 aui.-,q11Jm marer,q111a Ji mater effet exh41ed11ta,aui4 vero pr4terll.i, matre exclu(.i 4111a adm1tUre111r, ex l.pater ji/Jum 14. .If. de mofj:teff4m & l'expreffion particuliere de la meregradum & pe1- fan.1m demonffr.11, en ce cas correél:if, & per nullam dtr11111tionem ali~ cu1tn ftgnijicat1onM poteft comprehmderc ttu:am aut alios , comme dit Uald. ronjil 447. incip. ff.tt11to cauetur, lib 4 l'Ediél: n'a derogé qu'au Tertullien par leq.uel la mere feule efl:oit appellée à lafoccef fion de fes enfans , non e1wn 4111a inft11. de Senatuf(onf Tertutl. in prùwp. & partant,n'a voulu alterer r ordre desfocceffions legiti- E e e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115

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