Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

114 • STATVTS ET CovsTVMEs les qualitez de cette derogatior~,& ce d'amant plus que quelque! particuliers ayans obtenu certaines Lettres Patantes de Declar cion, interpretatiue dudit Ediéè,du i. 5. du mois d'Oétobre 1 57 a. portant que ledit Ediéè auoit e!l:é fait en faueur des delcendusJ' l'e!l:oc paternel, pour coferuer à iceuxles biens paruenus aux en~ fans de la fuccellion paternelle,& •Je la fouche & ~[ge d'icelle, & en uriuer & exclurre non feulement la mere, mats encores tous aut~es ck_lafouche, tige, & confanguinité d'icelle, & qu'en !'in. terpretant, fa i\.iaj~fl:é declar~it auoir ~fi:é entendu par leditEdit• que les biens qui {e rreuuero1ent en l hered1te des enfans deçe. dez,deriuez & prouenus des pere,ayeul,& collareraux de l'eltoc & tige paternelle,feroicnt& paruiendroienr a c~luy ou ceux qui [e trouueroient plus proches du defunél: des delcendus du colté & efi:oc paternel, defquels efi:oienr, ou pourraient lefdirs biens ell:rc deri11ez, fans que fonbs_pretexte de confufion d'heredité, on de difference de fexe , du iurnom & armes pour le bien rom. rier, les parens de tel defunét du co!l:e & fang maternel, peu!fent iceux quereller & deb,i.ttre par aucun droiél: de proximité & con– jond:iô,pour fe rrouuer la propre mere dudit defüc1 emierement exclu!C defèiits biens paternels,& par plus haute raifon,rous con– joints defcendus d'icelle, ou de fon e!l:oc, demeurant leur droic1 au furplus des biens & herirages dudit dcfunél:,emier, & comme auparauanr ledit Edic1 & Declaration , laquelle les impemns firent verifier par Arrelt de la Cour de Parlement de ce Pays, du 14. May I 576. & en confequence firent donner Arreft confor. me aufdiél:es lettres, le 5. Mars 1 577. entre Iacques Germon, E< Catherine Laurens, Bernardin Roman, & Iacques Bonfils de la ville d'Aix. Doncques pour l' efcbirciffement de cet vfage,l'ona demande. Primo, Si ledit l:.did a lieu ez fucceffions teltamenraires, en fone ~ue d'vn cofl:é, la mere ne puilfe fuccedcr par relhment; & de 1 ;rntre, elle ne puiffe auffi eltre priuce par telbment de ce qui luy efl: attribué par ledit Edid:,foit que le fils telte,foit que le pere tefl:e pour le fils, luy fubfl:iruant pupillairement.CeDx qui inrcr– preterent l'Ediél prelque en fa naiffance, ayant forme leurs opi– nions & rnifonnem~nts fur les principes & maximes gardccs en Païs Coultumier, fL1r lefquclles ledit Ediél: auoit efté en partie moule, parlant des propres herirages qui ne remontent, onr efü· mé que \'Edit1: denioit à la mere la fucceffion de fon fils, & von· loit que les biens retournaifent à ceux à qui ils deuoient retour- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115

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