Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

D V I> A\ S D !'. p !'. 0 \'EN CE. 207 mere defdiltes Reml1 fat. Et par ledit Arre!t du 1 7. Ma s 1 6 1 6. il aefté adiugé audit M. de Podio,la troifieme partie des biens de~ laiflè:z par Honoré Papa!faudy,perede{âits lean & Lotiyle, &d' hoc nor. ampltuJ amb1g11111'. · La onziéme, {iles filles r'appellées pa-r ledit Statut modificatif aux portions dont elles auoiertt efté cxclufes,pcuucnt 1'euoqucr les c}onnarions & alienations faiél:es par les malles heriticrs , & empefcher les payemens des debtes par eux concraél:ées,laquelle difficulté {e trouue pareillement jugée par ledit Arreft du 1 7. Mars r 616. en confequence de la donnation que ledit Jean de Papa!faudy auoit fail: de la moitié de fes biens,au contrat1 de ma– riage d'encre fa fille & Gafpar de Sabran Baron d'Anfoys, n'ayant cité adiugé audit dePodio que la troifiéme pame des biés delaif– fez par ledit Honoré,& qui furét rrouuez en e!l:adors du dccés dudit lean,defquels il n'auo1t point difpofé par dônatiô ou amrc– mét,& par cc moyen declaré que lelâ.ma. !les pcuuét abfolumcnt difpofer defd.bicns,& que les filles rapcllées ne pet1uct reuoquer les alienarions,ny empefcher !' effeél: des hypoteqilcs.Les raifons fonr prinfes premieremenr,dc ce qucledit Statut permettant aux fils de te!l:er & dilpofer de tous les biens, & ne r'appellant les fil– les que ab inte!tat, & an cas que le fils n'ayedifpofé des biens; il n'a pas entendu le priner d'en difpofer encre vifs, puifque la dif– pofition patderniere volonté e!t plü'svniuerfelle & plus abfoluë, & contient alienation, tx t Ji q11û priorù 8 §. urtllm C. defwmd.nupt. En denxieme lieu,de ce que les mafles e!l:ans heritiers vniuerfels, & pouuâs difpofer de tous les biens, & ce retour n'eftant oélroyé que ab intefl:ar, ce feroit deceuoir la foy publique de ceux qui contraél:eroicnc auec lefdits ma!les, & aduerfam fort1111am ommari, & leur ofrer en effeél: le pouuoir de concraél:er encre vifs,pour rai– fbn des biens dont ils one la libre difpofirion par derniere voloré. Ainfi la loy hu folu 7. c. de m1ocand.donat. a decidé que les donna– tions qui font reuoquées pour caufe d'ingratirude,ne couchent 'à cc qui a e!l:é fait,&.1111e 111choatucœp11tqr1e i11rg1itvmdita don.ira perm11- t.1ta m dotem data, cderifqrie ca11jis legttimù alimata-minime rmocantNr, & en ce faiél: n..: peut cfchoir fufpicion de fraude & d'intention d'imeruerrir cc retour, puifque il depend de la volonté des maf– les de le faire ce!fet , en re!l:ant ou dilpofanc de leurs biens. Et pour féblable caufe,lad.Cour par Arre fr prononcé en robbe rou– ge le 6. d'Auril r 607. declaram la reucrfion au profit de Cathe– rine Giraud, par le deceds de fes petits fils fans enfans , declara e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115

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