Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

DV PAYS DE PROVE?-1CE. 19i ell:ant mmte , ils tiennent le premier degré, & fi leur mere a re– noncé à la legitime ou foplement d'icelle,la renonciatioa ne nuit aux petits fils qui recueillent ladite legitime de leur propre chef, & non comme heritiers de leur mere , Bart. !mot. & Cajlrmf. in l. qui fùperfhtù 94. ff. de acqt1ir. h.md. & tant s'en faut que ledit Statut aye prefuppofé que les enfans viennent par reprefenracion des perfonnes de leurs peres & meres, qu'il a difpofé tout le contrai– re, en canrqu'il adeclaré quela fille du fils feraforclofe parles mafles, & partant il a entendu que les petits fils viennent à cette focceffion de leur chef,& non point du chef & perfonnes de leurs peres ou meres predecedez,autrement les filles des mafles repte– fentans lefdirs mafles, exclurroienc leurs tances comme dit eft, & ne feroient ex cl ufes par leurs 0ncles ; Il efi vray que par l' Arre fr du 1 o. May 1 604. cette quefiion n'a pas efié iugée, ains par autre Arre Il: du premier Auri! 1 6 o;. rendu encre les fufdites parties, & depuis elle a e!l:é precifement determinée par Arrefi du 2 2. Iuin 1 641. donné an profit de Claude Thoard en qualité de pere de Viél:or, contre André Gaurier mary d'Anne Martin, &autres, ayant efié ordonné que les filles prendront leur droiél: de legicime fur les droiéls de Paule Saufe leur ayeule maternelle, decedée apres leur mere , demeurant les petits fils hericiers d'icelle en la portion qui auroic aparcenu à leur mere fi elle eufl: ell:éforniuanre. La fepciéme,fi les filles Religieufes peuuenr demander la legiti– me,ou le fopplement d'icelle, en quoy efr foiuie la commune ma– xime de ce Royaume, par laquelle les Religieufes, ou Religieux profez font reputez mores,& comme l'on difoitau raport d'Ache– née,liu. 6. n11/lam ejfeJèr11or11m Ci11i:atem, vt qr1orum omnia corpora fùrt11- na transferret, lon en peur dire de mefme des Religieux, puifque apres la profeffion,amittunt omnia ù1ra c111ilù1,§.diflrah11nt11r Norull.2.2.. de mipt. gl.in t. vit. in jn. C. de Epijèop· & Cleric. & c'efr vne loy de ce Royaume, que par la Profeffio_n,les Religieux font rendus incapa– bles de fucceder, & perdent les droits & biens qu'ils auoient de qui– bru non jt tacita bonomm dedic11..tio, l' A11th. ingre.fi C. deJ1Crofanc1. Ecclef. efiam abrogée, ains lefdits biens viennent aux plus prochains fuc– ceilèurs ab ince.ll: at, fi autrement lefdics Reli9•cL1x n'en onr difpo– fé auanc leLtr ProfeŒon : ce qui efl: remarque par tous les Praéli– ciens François, Maf11er.t1t 31.. des fucceillons,n. 2 8 .Bemdiéf.in repetif. cap. Raynu111u in verb. d111u habensJiltas) n. 2 56. caffen. in confaet. B11r– gimd. tit. 7. des fncceHions, §. 14. tn verb Couflume du Royaume. Imbert.in lnchirid.in verb. Le Moyne Profez. c,hvj'lrJ, defacr. po//t.!ib. 3. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115

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