Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

; 9 s . ~TATv ~s.ET Covs;rvMt~ cefra-nenc,& pour cette opm100 eft a!legue vn Arre!l: du 1 o.M~ 1 6o4. encre M. Jacques M irrot Procureur en icelle , Curatqt donne à la difrmion d:::s biens d.; feu Noble 101chim de M.1the~ ron Sieur de Sa!ignac. Meffire Antoine du C1nroo, Chanoine en l'E<>li(e C1rh-::dralle d' A.pt, heririer de D.1mo:felle M.tr< >uerire deM.1therot1. G1fpard Fa~1dran,fils & donn.ttaire de D.n~oifelle Annette de Mltheron,fœur dudit Ioachim,& amres parties. Les autres au comraire tiennent que lefdices petites filles doi– uellt fucceder e(galemenc en la legitime de leur mere. Primo D'autant que ledit Statut n'a elle fait qu'en faL1em des enfan; malles, & de leurs enfans uu!les, & a exclus les malles des filles & p.tm.nt il n'a rien odonne en faucur des mafles defdites fille; qui ne fo:lt de l'agn:nion,ains co:nprins en l'excluGon,dlldit Sta– tut. Sec1111du,P arce que pom a·_ioir le droiél: exclu fifporté par ledit StatUt,il faut :rnoir deuxqualitez, l'vne de ma!le, l'autre d'heri– tier: or outre que les petits fils au cas dont il s'agit ne font point au nombre des ma!les defqnels parle ledit Statut,ils ne font auffi, ny l'euuent dhe heririers de leL1r mere,laquclle efhnt pre– dccedee à leur ayeul,n'a peu recL1eillir aucune legirime, ny par mefme moyen la cranlincrrre à [es enfans. Tertiu, Parce que G le mafle d'vne fille auoit la qualité exclufiuc,il s'enfuiuroit qLJe ledit mafle exc!urroit non feu lement fes LO::urs,mais encores les fc.eLm cle fa mere, ou les filles defccnduës d'icdle, ce q,1,i eft abforde, parce que fa mere n'auroit peu faire cette exclufion, & il n'a pas plus de droiét que fa mere auroit eu Gelle eu Cl: furuefcu;& ils'en· foiuroir auffi qu'en mefme temps il y auroit concours de double excluGon; !'vne procedant des fils des defun.:l:s qui excluroient les filles,& leurs defcendans; l'autre,des mafles des filles qui ex– clurroient les filles defcenduës d'icelles, ce que le droiél ne fouf– fre. !'(_J irto, Led1t Statut referne la legitime aux filles,& cette le– gitimc doit efl:rc enrenduë JU temps qu'elle efi acquife, qui dl celu y du dccés des afcendans, v111ent1J e111m 11u11 eft h4redtttM, neq11t legitim.1 i11 bu11i4 illitu, & en ce temps ce ne peut efhe la legitime de la fille qui efl: morte, ain~ la portion atferante aux enfans d'i– celle, qui la recueillent, non pas comme hericiers de leur mere predecedce, mJis de leur propre chef: c'efl: pourquoy les petits fils ot1t la plaime d'ino:nciofüe, fi leur ayeul ne les a infbtuez, <] uoy qu'il aye infl:icué leur mcre, l. pufth11mor11m 8 jf. de mrufl rupt. J.ji 4 •r.u C. de liber. pr-tterit. §. pQ/ftn1>nm1.n injllf. de exh,ered, lzber & comm. DD. int. Galtlt4 jf. dellbçr, & p~ffhum. parce que leur mere e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115

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