Jacques Morgues : Les Statuts et coustumes du pays de Provence

1 gs STATvTs ET CovsrvMi:s faili le vif, le droiét defuccedcrauroit efl:éacquis au pere, &co iCquemment tranfinis aux .filles , lefqu ~ll.es en ce cas Cucced~roient,non de leur chef, mats comme hermeres de lellr pere. !ljinto, ~le le petit fils ma!le defCendu d'vn mafle, exclud le ~Iles, ores qu'il fo~te,n degré plus e!loil?i;é, par.ce qlle !edit St:iru: 1a ainfi determine, a cauie que la qualite requ1fe par 1cduy pour operer l'exclu lion, fe rencontre en la perfonne du petit fils def. cendu du mafle, ayantle nom de la famille, & efrant capable de le tranfmeme àfes defcendans. Sexto , .~e le Princ~ 1Ùzam 1 voulu defroger à l~diél:e loy p11fi11m,qu1 rejette lapalbon füpulee au contraét de manage, par. tant quel'efpoufe fera conteme de fa dot, fans pouuoir plus rc. courir aux biens paternels,!'a confirmee, & confequemmcnt per– mis aux filles qui par leurs mariages ont re.nonce à tous droits pa. cerne!~ ou maternels, de demander leur!uplement de legitime. Septimo Q.le le Prmce n'ayant voulu que les droits des filles fof. fcut reglcz aux dots ja confl:ituées, ou qui feroienc taxees & arbi. trées par le~ proches parens, ceux qui ont creu que les filles peu. uem demandervne dot plus grande que leur legitime, fi elles ne pcuucntefüe fortablemenc mariées, fe font mcfpris , parce que c'e[\: contre 1a determination faic1c par ladiéte refponfe, quiregle le droicl: des fillos àleur legitime,ou fuplement d'icelle, & par ce moyen à ce que leurs afcendans ne leur peuuent ofier n y dimi– nuer,& hoc iure vttm11r: de fortequ'apres le decés des peres &me– res, & autres afcendants, les filles de quelque qualité qu'elles foienc ne peuuem demander ab imefl:at que leur legitime , veu que c'e{l: la portion qui leur efl attribuée ab intefl:at par ledit Sta· tue, & ne peut efüe employee au contraire la loy, cum poft 69. §. gener. deiur. dot. parce que elle parle d'vne portion & fiipulation faic1e par le gendre, non demonjlrata re vel quantitate 11rbmat11 faceri, & aux termes de la difpotition du droiél: commun, appellant les filles, n!Hlodtft_rimine in J11ccef(im1bU5.fa11bito,e."< P1111l. l1b. 4.fe111ent. til. 6. §. 3. & la loy lege 14. c.de legit. hiered. ny la loy Cllm pl11w 1 t. §. mm wtor. de adminiffrar. t11t. Iaqnelle n'infere autre chofe fi non que k tuteur peut con!l:irner vne dot à vne fo::ur germaine ou con· fan guine du pupille,ft aliterea nupere non potej!, parce que le frere efl: tenu fobGdiairemenr de doter fa fœur, & cette necelîité ceife quand elle a fa portion Jegitimaire, fuiuaut la loy parentibm 8 C. de zmfjic. tejiam. & n' efl: partant derogé au cas de la N ouelle 39 de rejluut. i:;~ ea q11.tfAril. d'où efl: tirée l'authent. res qu.e commun. de e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_115

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